Des scientifiques du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) se sont penchés sur la production des études mondiales au sujet du carbone du sol.
Les chercheurs ont publié leurs travaux, le 7 décembre, dans la
« On a recensé très peu de travaux relatifs au carbone du sol en région tropicale, et notamment en Afrique, explique Rémi Cardinael, agropédologue au Cirad et coauteur de l'étude. C'est un problème, car le continent fait partie des zones les plus impactées par le changement climatique. » En effet, le Cirad rappelle que le carbone du sol représente un quart du potentiel des solutions fondées sur la nature identifiées pour lutter contre le changement climatique. Les scientifiques soulignent aussi la faible présence d'études en provenance de l'Indonésie, de la Russie, du Pérou, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, du Kazakhstan et de la République démocratique du Congo. « Ces six pays, pourtant parmi les 15 pays dotés des stocks nationaux de carbone du sol les plus élevés, représentent ensemble à peine 1 % des études synthétisées dans les 192 méta-analyses », ajoute le Cirad.
Par ailleurs, la majorité des études sont relatives à la gestion des terres et son impact sur le carbone du sol. En revanche, les recherches consacrées aux pratiques agricoles alternatives (agroécologie, agroforesterie, etc.) ou les zones humides sont peu étudiées. Les effets du changement climatique sur le carbone du sol, comme les événements pluvieux extrêmes ou les sécheresses sont également peu analysés, « alors même que leur prise en compte est primordiale pour les modèles climatiques globaux », soulignent les chercheurs.