Porté par l'association Cler – Réseau pour la transition énergétique, et financé par les certificats d'économies d'énergie (CEE), le programme « Slime » vise à faciliter le repérage et l'accompagnement des ménages confrontés à la précarité énergétique ainsi qu'à d'importantes difficultés financières. Il permet de soutenir l'ingénierie territoriale nécessaire à la prise en charge de ces situations.
Depuis 2013, plus de 70 collectivités ont déjà déployé le programme Slime (représentant 35 % de la population française), permettant à plus de 80 000 ménages d'en bénéficier. Le 27 février, le Cler annonce que ce programme est désormais également éligible à un cofinancement par l'État, dans le cadre du Pacte des solidarités, entré en vigueur le 1er janvier 2024.
« Le Gouvernement a souhaité augmenter les moyens consacrés à la lutte contre la précarité énergétique dans le cadre du Pacte des solidarités », souligne ainsi Johanna Bouheret, de la Délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté. « Les collectivités qui souhaiteraient proposer un cofinancement du Slime dans le cadre d'un contrat local des solidarités sont fortement incitées à engager les démarches au plus vite. Elles peuvent notamment contacter le commissaire régional à la lutte contre la pauvreté qui pilote cette contractualisation pour l'État », explique-t-elle, citée dans le communiqué du Cler.
Les contrats locaux des solidarités peuvent donc cofinancer localement les dépenses liées à la coordination et à l'animation des Slime, ainsi que les fonds sociaux d'aide aux travaux de maîtrise de l'énergie (FSATME) en faveur des ménages défavorisés. Le financement de ces fonds sociaux est conditionné à l'existence d'un programme Slime sur le territoire (50 % par l'État-50 % par la collectivité). En outre, ces fonds ne sont pas finançables par les CEE précarité.