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Actu-Environnement

Réchauffement climatique : l'océan doit être mieux pris en compte

Gouvernance  |    |  D. Laperche

« Les changements que nous avons déjà provoqués dans le système océanique perdureront pendant des siècles et aggravent la crise climatique, alerte Dan Laffoley, vice-président pour les questions marines de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La protection de l'océan est affaire de survie humaine. » Ce dernier vient de publier avec quinze autres experts un article (1) dans « Aquatic Conservation: Marine and Freshwater Ecosystems » qui souligne que les objectifs de l'Accord de Paris ne pourront être atteints si l'océan n'est pas pris en compte.

Les auteurs formulent dans cette optique six propositions à l'adresse des dirigeants. Tout d'abord, ils appellent de leurs vœux la constitution d'un traité sur la haute mer et la protection d'au moins 30 % de l'océan au moyen d'aires marines protégées (AMP) avec une protection stricte. Ils souhaitent également que soit revue la façon de mettre en œuvre ces aires. « Les aires protégées fixes doivent être complétées par des mesures plus larges pour protéger la vie marine migratrice dans son aire de répartition actuelle et future », pointent-ils.

Ils soulignent que le financement des activités les plus destructrices pour l'océan doit être stoppé : chalutage profond, le dragage, l'exploration pétrolière et gazière en mer, extraction minière, l'immersion de déchets, etc. Les experts préconisent une restauration active des habitats marins comme les mangroves. Ils estiment que les espèces marines pourraient alors se rétablir en une à trois décennies. Ils estiment que les solutions basées sur la nature nécessitent de nouveaux financements ainsi que des mécanismes d'assurances. Enfin, les recherches scientifiques sur les océans doivent se poursuivre et intégrer des approches transdisciplinaires.

Cet appel à la prise en compte de la protection de l'océan dans le cadre de la lutte contre le changement climatique est également porté par un collectif de scientifiques réunis dans l'initiative OneOceanScience (2) . Cette campagne vise à mettre l'accent sur ces enjeux sur la scène des négociations internationales, lors de la COP 26, mais également à sensibiliser les citoyens.« Resté trop longtemps en marge des négociations sur le climat, l'océan doit être au cœur des décisions politiques », assure François Houllier, président-directeur général de l'Ifremer à l'initiative de la campagne.

1. Lire « The forgotten ocean: Why COP26 must call for vastly greater ambition and urgency to address ocean change »
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1002/aqc.3751
2. Consulter le site de OneOceanScience
https://oneoceanscience.com/

Réactions4 réactions à cet article

l'océan possède une énergie incroyable que l'on exploite qu'à une infime partie de son potentiel. l'Eolien et le photovoltaïque enlaidisse nos terre et nos paysages

le papet | 05 novembre 2021 à 10h18 Signaler un contenu inapproprié

Pour l'espace maritime notre surface est tellement importante que nous ne sommes pas positifs en co2 et nous pourrions même revendre des points de carbone, ces infos ne passent pas au gouvernement avec cette telle envie d'être l'état le plus puni de la communauté européenne.
Garder des espaces protégés est une bonne idée, ça conforterait notre place politique écologique mondiale, et puis cesser de pêcher remettra le cycle carbone en place, plancton végétal, puis animal, puis crustacés (krill crevettes) poissons, mammifères, excréments pour finir carbone prisonnier.
Et puis couper l'herbe sous le pied de dictatures de vouloir s'en emparer.

pemmore | 05 novembre 2021 à 11h16 Signaler un contenu inapproprié

Il est bien évident que, n quand on a pratiqué la plongée sous-marine dans plusieurs mers du globe, que la mer est une sorte de poubelle, et, pire, lieu de test pour des bombes, etc... souvenons-nous des bombes atomiques testées dans la mer.
Cela peut sembler infantile, mais c'est la réalité, sans oublier Fukushima et la bonne idée d'envoyer l'eau radioactive en mer.
Ce sont des dirigeants d'Etat qui ont laissé faire, pas de quoi se glorifier, et ça continue.
C'est évident qu'il faut faire marche arrière, mais c'est un changement de civilisation planétaire qui ne se fera que contraint et forcé, par les survivants.

28plouki | 05 novembre 2021 à 18h16 Signaler un contenu inapproprié

Ben les hydrauliennes sont déjà au point depuis des années, plus l'expérience de la marémotrice de la Rance très positive, il y en a de l'énergie perdue, quand je regarde la mer monter avec furie devant le pont de Noirmoutier c'est bien autres chose qu'un éolienne fut elle de 200 m de haut.
On a des tas d'autres marémotrices qui auraient pu être construites, ça s'est bloqué pour de mauvaises raisons dont la doxa de prétendre partout que ça ne fonctionnait pas, pas de chance c'est une réussite et un pont ma foi bien pratique.
Qui sait si à l'estuaire de la Garonne si ça aurait pu limiter notre incident nucléaire qui aurait pu finir en accident.

pemmore | 08 novembre 2021 à 11h30 Signaler un contenu inapproprié

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