Évaluer la vulnérabilité de la biodiversité marine face au changement climatique : c'est l'objectif du projet «
Pour cela, l'Unesco compte s'appuyer sur une approche particulière, celle de l'ADN environnementale (ADNe). Son principe ? Utiliser les séquences de fragment d'ADN caractéristique d'une espèce pour savoir si elle est présente dans le milieu. « L'échantillonnage de l'ADNe peut offrir une solution innovante, abordable et attendue depuis longtemps pour mieux comprendre les écosystèmes marins, leur composition et leur comportement, et pour commencer à exploiter les ressources de l'océan de manière plus durable », a estimé Vladimir Ryabinin, sous-directeur général de l'Unesco et secrétaire exécutif de la Commission océanographique intergouvernementale (COI).
Le projet se concentrera sur les espèces qui figurent sur la liste rouge des espèces menacées ainsi que sur les 50 sites marins inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. Ce dernier impliquera également les citoyens. Ces derniers, guidés par des experts, seront notamment incités à prélever des échantillons d'eau qui seront ensuite séquencés dans des laboratoires spécialisés. Les données seront ensuite publiées sur le système d'information sur la biodiversité des océans (Obis). « L'utilisation de l'ADNe pour la surveillance de l'océan et la collecte de données n'en est qu'à ses débuts et les protocoles standards d'échantillonnage et de gestion des données seront optimisés dans le cadre du projet », indique l'Unesco.
L'utilisation de l'ADN environnementale nécessite toutefois de prendre garde à différents biais.
Lors d'une journée de la Zone atelier bassin du Rhône (Zabr) sur le sujet, plusieurs experts avaient alerté sur le fait que pour être bénéfique à l'environnement, le développement de cet outil devait être accompagné et ne pas être seulement motivé par des raisons économiques.