Depuis la parution d'un arrêté au Journal officiel du 11 février, la liste des reptiles et amphibiens protégés de France métropolitaine s'allonge. Le texte publié interdit de tuer ou maltraiter l'ensemble des serpents, dont les vipères, espèces en déclin et vulnérables. Cela signifie également que leurs milieux de vie sont également préservés et qu'il faut désormais les prendre en compte dans l'aménagement du territoire.
Ce texte n'avait pas connu de mise à jour depuis 2007. Depuis 14 ans, les associations spécialistes de ces espèces alertaient sur le déclin des certaines d'entre elles et les « carences et erreurs » du texte de 2007. Aujourd'hui, après un « dialogue constructif » avec le ministère de la Transition écologique, les associations se félicitent : « la Société herpétologique de France (SHF) est enfin entendue et je m'en réjouis. La publication de ce texte et la protection intégrale des vipères sont une victoire pour toutes les personnes qui se sont mobilisées à leur échelle et que je tiens à remercier. Nous restons toutefois pleinement investis dans la défense des espèces d'amphibiens qui ne bénéficient pas encore de protection cohérente », réagit Laurent Barthe, président de SHF.
La grenouille rousse et la grenouille verte ne bénéficient toujours pas de protection intégrale, déplore l'association : « Leur pêche, à des fins commerciales ou non suivant l'espèce, fragilise leur viabilité sur le long terme mais aussi celle d'espèces voisines avec lesquelles le risque de confusion est élevé, alors même que certaines sont fortement menacées », explique-t-elle. La SPH attend d'ailleurs avec impatience les conclusions d'une étude en cours sur l'exploitation commerciale de ces grenouilles et presse le ministère de la Transition Écologique de conduire une étude juridique sur la cohérence de l'encadrement de la pêche de ces grenouilles avec un statut de protection plus fort.