Le marché de l'emploi au sein de l'économie verte ne cesse de sourire aux cadres du secteur privé. Selon une étude (1) conduite par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), le nombre d'offres d'emploi « vert » a augmenté de 21 % en deux ans, de 2019 à 2021. Et bien que la totalité de ces offres ne représente que 2 % du volume des demandes de recrutement listées par l'Apec, « ces opportunités d'emploi devraient continuer d'augmenter, si les conditions sont réunies », à savoir si suffisamment de candidats convaincus par la transition écologique présentent des profils suffisamment techniques.
Des métiers avant tout techniques
Métiers « verts » ou « verdissants » ?
Ce que le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) nomme « économie verte » regroupe l'ensemble des « éco-activités » qui participent à améliorer le bien-être humain, mais surtout à réduire de manière significative les risques environnementaux et l'épuisement des ressources naturelles. Ces activités sont chacune couvertes par plusieurs métiers. Environ 3 % d'entre eux sont dits strictement « verts » et contribuent directement à évaluer ou corriger les dommages environnementaux. Les 97 % restants sont qualifiés de « verdissants », car ils intègrent une dimension environnementale qui, bien qu'elle ne soit pas leur finalité principale, a tendance à prendre davantage d'importance.
Plus de jeunes et de femmes
La majorité des offres « vertes » destinées aux cadres du privé émanent principalement des régions qui accueillent le plus de grandes villes et, avec elles, de sièges de grandes entreprises : l'Île-de-France, avec Paris et ses alentours, et Auvergne-Rhône-Alpes, avec Lyon. Environ 62 % des cadres de l'économie verte sont en poste dans de grandes entreprises ou des entreprises de taille intermédiaire (ETI). Ils sont néanmoins répartis de manière plus équilibrée au niveau sectoriel. L'énergie, le bâtiment, l'industrie et les transports, parmi les secteurs les plus concernés par la transition écologique, « ne représentent chacun que moins de 10 % des émetteurs d'offres », selon l'Apec.
S'agissant du profil de ces cadres « verts », 40 % sont des femmes (38 % dans l'ensemble des cadres) et 90 % possèdent un diplôme supérieur ou égal à un bac + 3 (75 % en moyenne). Occupant 26 % de l'effectif, « les cadres de moins de 30 ans y sont deux fois plus nombreux en proportion que dans l'ensemble des effectifs cadres en poste », complète par ailleurs l'Apec.