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Actu-Environnement

EDF : le prix de l'électricité est trop "bon marché"

Energie  |    |  S. Fabrégat

En plein débat parlementaire sur la transition énergétique, le nouveau PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy rappelle que la hausse des tarifs de l'électricité est nécessaire pour couvrir les coûts du groupe et provisionner l'argent nécessaire aux investissements futurs. Dans un entretien au quotidien Le Monde, à paraître le 12 février, il explique que "l'entreprise n'a pas beaucoup investi ces quinze dernières années, ce qui se traduit par un prix de l'électricité bon marché. Or, le parc nucléaire, dont une bonne partie s'approche des quarante ans, nécessite plus de maintenance et nous devons investir dans les énergies renouvelables. Nous ne pourrons pas financer tous ces investissements si nous ne stabilisons pas notre dette".

Augmenter le prix de gros du MWh de 10€

Le gouvernement planche actuellement sur la réforme du prix d'accès à l'électricité nucléaire historique (Arenh), initialement prévue pour janvier et finalement repoussée au 1er juillet 2015. Alors que, selon la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) estime à 2€/MWh l'augmentation nécessaire du prix de l'Arenh en 2015, Jean-Bernard Levy demande, à terme, d'arriver à un tarif de 50 € MWH (contre 42€ aujourd'hui), grâce à des hausses de tarifs régulières, par palier. En janvier dernier, lors d'une audition au Sénat, il avançait même le chiffre de 52 €/MWh pour couvrir les coûts réels de production.

Entre 50 et 100 Md€ pour prolonger le parc nucléaire

Le chiffrage des coûts de prolongation du nucléaire fait toujours débat. Le grand carénage, autrement dit la mise à niveau du parc nucléaire français en vue d'une exploitation au-delà de quarante ans, a été estimé à 55 Md€ par le précédent PDG d'EDF, Henri Proglio. Mais ce chiffre est porté à 100 Md€ par certains observateurs. La Cour des comptes a tablé, quant à elle, sur 62,5 Md€.

Ces investissements importants plaident, pour de nombreux acteurs, y compris la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, en faveur de la fermeture des réacteurs les plus anciens et de leur remplacement par des centrales de nouvelle génération et/ou d'autres sources d'énergie.

Bientôt un plan stratégique à 2030

Selon Jean-Bernard Lévy, EDF prépare son plan stratégique, Cap 2030, qui trace les priorités de développement du groupe en France et dans le monde. Il devrait être présenté "prochainement" au conseil d'administration. Pour rappel, le projet de loi sur la transition énergétique prévoit que "tout exploitant produisant plus du tiers de la production nationale d'électricité" soumette au ministre en charge de l'énergie un tel plan stratégique. Il doit notamment décrire les actions qu'EDF s'engage à mettre en œuvre pour "respecter les objectifs de sécurité d'approvisionnement et de diversification de la production". Chaque année, EDF devra rendre compte de la mise en œuvre de ce plan au Parlement.

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