En 2015, les éco-activités ont représenté 440.950 emplois en équivalent temps plein (ETP), soit 1,7% de l'emploi en France. Les effectifs ont augmenté de 1,2% entre 2014 et 2015 alors que, dans l'ensemble de l'économie, ils n'évoluaient que de 0,4%. "Cette hausse s'explique avant tout par le dynamisme de l'emploi dans le domaine de la protection et la restauration des sols et masses d'eau, notamment dans l'agriculture biologique qui continue son développement à un rythme soutenu", souligne le service de statistiques du ministère de l'Environnement, le SOeS, dans une publication sur les éco-activités et l'emploi environnemental en 2015 (1) , mise en ligne le 11 mai. En 2015, le nombre d'exploitations engagées dans l'agriculture biologique a augmenté de 9%, atteignant 28.884 unités.
Sols, pollution de l'air, nature : les secteurs qui créent de l'emploi
Les activités transversales voient elles aussi leurs effectifs augmenter de 1,8%, pour atteindre 76.350 ETP. Les métiers de l'ingénierie sont les plus dynamiques (+4% d'ETP), devant la R&D (+1,9%) et les services généraux publics (+0,8%).
En revanche, dans le domaine de la gestion des ressources, les effectifs baissent légèrement : -2,6% pour le secteur de la récupération, -1% pour la gestion des ressources en eau, -0,1% pour la maîtrise de l'énergie. Ils stagnent dans le secteur des énergies renouvelables. "La vente d'énergie permet un gain d'ETP grâce à la production éolienne et photovoltaïque. Le segment de la pose, installation et maintenance est aussi bénéficiaire, notamment le marché des pompes à chaleur, nuance le SOeS. Néanmoins, la fabrication industrielle ainsi que la construction ont des effectifs en baisse. Les biocarburants pour le premier secteur perdent des emplois en lien avec une baisse de la production. Les effectifs dans la construction éolienne et hydraulique, fortement dépendants des investissements, marquent une baisse dans ces filières par rapport à 2014".
Une valeur ajoutée en hausse de 1,9%
La production dans les éco-activités est restée stable par rapport à 2014, atteignant 84 milliards d'euros, soit 2,2 % de la production française totale. En revanche, la valeur ajoutée a augmenté de 1,9%, contre 1,7% dans le reste de l'économie, portée notamment par la hausse de production de l'éolien et du photovoltaïque. "Cela est dû au fait qu'en 2015, un euro de production a créé davantage de richesse qu'en 2014, comme au niveau national. D'après les comptes nationaux de l'Insee, les entreprises des branches « agriculture, sylviculture et pêche », ainsi que « production et distribution d'électricité, de gaz de vapeur et d'air conditionné », ont généré davantage de valeur ajoutée en 2015 qu'en 2014 pour un même montant de production", note le SOeS. Les éco-activités représentent 1,5% du PIB.
Plusieurs activités ont enregistré des baisses : la production hydraulique du fait d'une pluviométrie moindre, les biocarburants (au niveau des quantités vendues mais aussi des prix) et les entreprises privées dans le domaine de la récupération (chiffre d'affaires).
"Les exportations s'élèvent à 8 milliards d'euros, soit 1,2 % du total des exportations. La balance commerciale est excédentaire de l'ordre de 2 milliards d'euros, dont la quasi-totalité provient de la récupération de matériaux triés ou de la vente de matières premières secondaires", indique le SOeS.