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Actu-Environnement

Emploi : la stagnation des métiers de l'environnement

Amélioration énergétique des bâtiments ou des transports : si certains secteurs tirent leurs épingles du jeu concernant l'emploi, pour d'autres la morosité gagne du terrain. D'une manière globale, la tendance reste à la stagnation.

Gouvernance  |    |  D. Laperche

D'une manière globale, le marché de l'emploi dans le secteur de l'environnement stagne depuis 2010. Il s'est stabilisé aux alentours des 31.0000 emplois, selon une étude de l'Ademe "Maîtrise de l'énergie et développement des énergies renouvelables : état des lieux des marchés et des emplois".

Certains secteurs continuent toutefois de progresser. Ainsi les activités liées à l'amélioration énergétique des logements existants recrutent toujours (+7,4% au total entre 2010 et 2012).

"Le retard en termes de rénovations lourdes semble important - seulement 41.000 Éco-PTZ pour la rénovation énergétique ont été distribués en 2011 et une estimation de 150.000 rénovations pour un objectif de 400.000 rénovations complètes par an à partir de 2013 -, pointe l'Ademe, mais n'a pas empêché des progrès significatifs, qui restent à soutenir".

Réalisation des infrastructures de transport ferroviaire : un secteur porteur

De la même manière les emplois concernant l'optimisation de l'énergie dans les transports affichent une progression de 4,5% en moyenne annuelle entre 2009 et 2012 (contre +8,5% sur la période 2006-2009). Cependant, ce développement est freiné par la stagnation des emplois dédiés aux exportations de matériels ferroviaires et à la diminution de ceux liés à la fabrication de véhicules particuliers (classe A et B).

Un secteur se démarque des autres avec une forte hausse : les emplois liés à la réalisation des infrastructures de transport ferroviaire et de transport collectif urbain ou à l'exploitation des nouvelles lignes de transport urbain. Très demandeuse en main-d'oeuvre, ces activités ont progressé de +40%.

"À la suite de la mise en place des systèmes de production d'énergie renouvelable, des chaudières à condensation et de la mise en service de nouvelles lignes de transport collectif, les emplois dans la production des EnR, la gestion et la maintenance des systèmes et/ou l'exploitation des transports augmentent régulièrement : +20.000 entre 2006 et 2012", note dans son étude, l'Ademe.

Les productions de bois, de biocarburants et d'électricité hydraulique représentent les deux tiers de ces emplois en 2012. Les objectifs de ventes d'équipements dans le domaine du bois domestique et des pompes à chaleur (PAC) (respectivement 3,4 et 1,2 millions entre 2006 et 2012) devraient être atteints ou approchés. Pour l'Ademe, le Fonds chaleur a permis de dynamiser l'utilisation de la biomasse. Selon elle, il demande à être pérennisé au-delà de 2012.

Photovoltaïque : une réduction de – 47% des emplois

Le secteur des énergies renouvelables (équipements et installation) s'avère moins bien loti : il a connu une baisse de 22% entre 2010 et 2012 lié à la réduction massive des emplois dans le solaire photovoltaïque (baisse estimée à 14.700 emplois, soit -47%, entre 2010 et 2012), l'éolien et les pompes à chaleur. Les domaines du biogaz et du bois collectif, en revanche semblent mieux se porter.

A conditions climatiques et hydrologiques normales, l'Ademe estime à 5,7 Mtep l'augmentation de la production des EnR sur la période 2006-2012, pour un objectif national de 7,6 Mtep sur cette même période. Si cette tendance négative se poursuit, l'Ademe considère qu'un certain nombre d'objectif ne pourront être atteint. Avec cette hypothèse, elle projette ainsi pour le solaire thermique individuel 1,3 million de m2 installés contre une prévision initiale de 3 millions, de l'ordre de 15 TWh produits pour l'éolien contre 26 TWh prévus et 2,1 Mtep produits pour les biocarburants contre 2,8 prévus.

"L'un des facteurs qui influence négativement l'évolution de l'emploi est la tendance défavorable du solde extérieur des équipements : il se serait fortement dégradé au cours de la période 2006-2012, pointe le document de l'Ademe, il est passé d'un excédent de 4,4 milliards d'euros en 2006 à un déficit de près de 1 milliard en 2012".

La baisse des exportations et augmentation des importations des véhicules particuliers avec une faible production en France expliquent en partie cette tendance. De la même manière, l'importation croissante de cellules et modules photovoltaïques, à partir de 2009, a contribué également à la dégradation du secteur de l'emploi selon l'Ademe.

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