Le pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé avoir mis fin à la fuite de pétrole provoquée depuis le 10 août par la rupture de l'oléoduc Gannet Alpha situé à 180 kilomètres de l'Ecosse, en mer du Nord.
Selon un communiqué de Shell, des plongeurs auraient fermé vendredi 19 août la soupape dont s'échappait du pétrole au rythme d'environ un baril par jour, soit 160 litres. Le groupe pétrolier surveille depuis ce week-end l'oléoduc à l'origine de cette fuite afin de s'assurer que cette valve reste fermée.
Environ 218 tonnes de pétrole se seraient écoulées dans la mer du Nord en raison de cette fuite, selon Shell. Une nappe résiduelle d'hydrocarbures d'une superficie totale de 6,7 km2 (représentant environ 3,6 tonnes de pétrole brut), flottait encore à la surface vendredi, d'après un relevé des gardes-côtes. Le groupe projette de vidanger les centaines de tonnes de pétrole encore contenues dans cet oléoduc. Shell a également mis en place samedi 20 août une équipe d'enquête pour établir la cause de la fuite. ''Nous continuons de surveiller les conditions en mer et la dispersion de l'huile mais aussi de mener des enquêtes sur les oiseaux et la vie marine'', a indiqué le groupe pétrolier samedi tout en affirmant déjà, que cet incident n'a "pas eu d'impact significatif sur l'environnement", y compris les oiseaux de mer. Or, l'association britannique de protection des oiseaux RSPB a averti que ''toutes les fuites de pétrole peuvent présenter un danger pour la vie sauvage''.
Cette fuite serait déjà, selon les premières analyses, le pire cas de marée noire dans les eaux britanniques depuis plus d'une décennie.