L'association Bloom, qui lutte contre la pêche industrielle, a décidé d'interpeller la Cour des comptes pour qu'elle se penche sur les moyens accordés aux aires maritimes protégées (AMP). Dans le cadre de la plateforme de participation citoyenne de la Cour des comptes, consistant en une consultation de la société civile sur des idées d'enquêtes, l'association soulève la question des finances de l'Office français de la biodiversité (OFB), chargé de la gestion des AMP. Les interrogations portent sur les activités des agences chargées successivement de la gestion des aires maritimes depuis leur création en 2006. L'association veut comprendre comment d'importantes sommes d'argent, comme « un minimum de 5,3 millions d'euros issus de fonds européens », ont été allouées à OFB « pour des résultats quasi-inexistants ».
L'association dénonce la gestion des aires maritimes, qui seraient « faussement protégées » puisqu'il est « possible d'y pêcher avec des engins destructeurs raclant les fonds marins ». Elle note l'échec du réseau AMP à accomplir les objectifs fixés, en évoquant que « seul 0,0005 % des eaux est protégé des activités à fort impact » pour l'Atlantique, la Manche et la mer du Nord.
La campagne de participation citoyenne se clôture, le 20 mai, et cette demande d'enquête s'ajoutera à une autre requête de Bloom concernant l'opacité des aides publiques à la pêche.