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Actu-Environnement

Pourquoi le gaspillage des aliments d'origine animale a un impact environnemental considérable

L'Ademe rend publique une étude sur le gaspillage alimentaire qui montre l'impact environnemental et économique considérable des produits animaux alors qu'ils ne représentent que 13% des pertes en masse. Explications.

Agroécologie  |    |  L. Radisson

"Sur l'ensemble de la chaîne alimentaire, les pertes et gaspillages représentent en masse 10 millions de tonnes [par an], soit une valeur commerciale théorique estimée à 16 milliards d'euros, leur impact carbone s'élève à 15,3 millions de tonnes équivalent CO2, soit 3% de l'ensemble des émissions de l'activité nationale." Tels sont les résultats de l'étude sur les pertes et gaspillages alimentaires (1) que l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a rendu publics ce jeudi 26 mai.

Gaspillage à toutes les étapes de la chaîne alimentaire

L'étude de l'Ademe montre que tous les acteurs de la chaîne alimentaire sont concernés. Sur les 10 millions de tonnes gaspillées chaque année, 32% le sont lors de la production, 21% lors de la transformation, 14% lors de la distribution et 33% lors de la phase de consommation. "L'ensemble du gaspillage et des pertes ne sont donc pas concentrés sur la phase de consommation, contrairement à l'idée largement répandue", conclut l'Ademe. Pour France Nature Environnement (FNE), ces résultats confirment la co-responsabilité de l'ensemble des acteurs. L'ONG en profite pour demander à ce que le nouveau Pacte national "anti-gaspi" attendu pour octobre 2016 prenne en compte ces résultats afin d'améliorer son efficience.
Ces pertes sont constatées aux différentes étapes de la chaîne alimentaire (voir encadré). Mais, selon la nature des produits, les pertes les plus importantes se situent à des étapes différentes. Aussi, est-il intéressant de se pencher sur les produits d'origine animale qui ne représentent que 13% de l'ensemble des gaspillages en masse mais pour lesquels les pertes se situent davantage au niveau du stade de la consommation.

Or, "plus le gaspillage a lieu en bout de chaîne, plus le produit est chargé en CO2", explique Antoine Vernier, coordinateur de l'étude. Le poids carbone du produit augmente en effet au fil de la chaîne, tout comme sa valeur économique, du fait de l'impact du transport, de la transformation, de la vente, ou encore de la publicité, explique l'Ademe.

82% des émissions de GES

Tant et si bien que la contribution des produits animaux au bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'ensemble des gaspillages atteint 82%. Ces produits, explique l'étude, cumulent en effet les impacts liés à l'élevage et à la production de leur alimentation. Au plan économique, le constat est semblable mais dans une moindre mesure : les produits animaux représentent 54% de la valeur théorique commerciale de l'ensemble des gaspillages.

Parmi les produits des filières animales les plus gaspillés figurent les produits de la pêche (30%), les volailles (21%) et le lait (15%). Pour les premiers, les pertes importantes s'expliquent par les captures de poissons non désirés et rejetés à la mer. La nouvelle politique commune de la pêche (PCP), mise en œuvre progressivement d'ici 2019, devrait permettre de réduire ces gaspillages, relève l'Ademe.

Pour les seconds, "les restes de poulet ou le fond de bol de lait par exemple peuvent être très faibles en poids par repas mais, au total, sur l'ensemble des repas que les consommateurs prennent à la maison, cela représente un poids important", pointent les auteurs de l'étude.

Conclusion ? "Cette filière montre que si tous les acteurs contribuent aux pertes et gaspillages alimentaires, les pertes et gaspillages très peu visibles du consommateur ont un lourd impact sur le plan économique et environnemental."

1. Télécharger l'étude
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-26873-pertes-gaspillage-alim-ademe.pdf

Réactions1 réaction à cet article

La meilleure façon d'éviter ou au moins réduire çà : être végétarien, voire végétalien avec précaution
Et c'est pas triste du tout
Et c'est au moins, en prime, solidaire des petits paysans du "Tiers-monde"' en concurrence avec certains de nos surplus ou expropriés', etc. , etc ...etc."
Non les agriculteurs français (catholiques ou pas) n'avaient pas mission de nourrir la planète avec de la mauvaise viande et des mauvaises céréales polluées grâce à Monsanto, Bayer et Cie

Sagecol | 27 mai 2016 à 11h01 Signaler un contenu inapproprié

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