La réorganisation de la branche énergie Europe (BEE), créée en janvier 2012, s'accélère au sein de GDF Suez. Aux manettes, Jean-François Cirelli, le patron de la BEE et directeur général délégué du groupe. Celui-ci compte bien avoir achevé la transformation de l'entité au plus tard cet été. Son objet : en finir avec le découpage géographique de la branche pour ne plus conserver qu'une organisation par métier. Et tenter ainsi de compenser, par ces synergies, les difficultés que le géant gazier présidé par Gérard Mestrallet rencontre sur un marché européen désespérément atone.

Après l'annonce en octobre de la création de la direction production d'électricité thermique, pilotée par Philippe Van Troeye, et d'une autre consacrée aux énergies renouvelables confiée à Bruno Bensasson, c'est au tour de la partie "marketing et ventes" d'être déployée. A sa tête pour l'instant : Alain Janssens. Ainsi, au premier semestre, ce sont les commerciaux chargés des relations avec les collectivités locales et les entreprises de GDF Suez SA (900 salariés) qui doivent rejoindre Cofely services, au sein de la branche énergie services (BES). Mais ces mutations, qui visent à rationaliser les coûts, provoquent aussi des crispations dans le management. Sophie Dutordoir, la directrice générale d'Electrabel, a d'ailleurs préféré quitter le groupe en décembre, plutôt que de voir la filiale belge se dissoudre dans la BEE.