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Haut conseil pour le climat : « Le plan de relance doit s'intégrer dans le cadre de la neutralité carbone »

Alors que l'État prépare son plan de relance, le Haut conseil pour le climat publie son second rapport annuel et son message est très clair : le plan de relance doit respecter les budgets carbone fixés par la stratégie nationale bas-carbone.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
Haut conseil pour le climat : « Le plan de relance doit s'intégrer dans le cadre de la neutralité carbone »

Le Haut conseil pour le climat (HCC) vient de publier son second rapport annuel (1) . Cette publication intervient alors que l'État prépare un plan de relance pour septembre. Le message principal du HCC dans ce contexte est donc très clair : « Il faut insérer le plan de relance dans les limites du climat », estime Corinne Le Quéré, scientifique et présidente du HCC. « Les premières mesures de sortie de crise ont été tournées vers les secteurs de l'aviation et de l'automobile sans contrepartie climatique », rappelle Mme Le Quéré, qui reconnaît l'urgence économique à l'origine de ces choix. Mais elle espère bien que les mesures de moyen et long termes ne prendront pas le même chemin. « Le Gouvernement a géré la crise dans l'urgence pour des secteurs particuliers mais la gestion à plus long terme va influencer la trajectoire des émissions donc attention. » Surtout que la France accuse toujours un retard dans le respect de ses budgets carbone.

Le HCC attend toujours une exemplarité par les actes

Bien avant la crise sanitaire et économique actuelle, la France n'avait pas réussi à respecter les budgets carbone qu'elle s'était fixés pour la période 2015-2018. Les secteurs du transport et du bâtiment n'avaient toujours pas enclenché une baisse de leurs émissions. C'est toujours le cas remarque le Haut conseil. Les émissions de la France ont diminué de 0,9 % en 2019, ce qui est similaire aux années précédentes et loin des -3 % attendus dès 2025. « La baisse des émissions doit tripler d'ici 2025 et les baisses liées à la crise n'y changeront rien », prévient Corinne Le Quéré. Il est donc urgent de cibler le plan de relance sur les mesures efficaces pour baisser les émissions. « Beaucoup de mesures de sortie de crise sont compatibles avec le climat : la rénovation énergétique est une piste, le plan doit aussi prévoir des investissements dans les transports publics et la mobilité douce, les procédés industriels bas-carbone, et l'agriculture doit augmenter son stockage carbone. »

Le Haut Conseil pour le Climat espère voir dans le plan de relance la concrétisation des premiers signaux positifs observés depuis son premier rapport. « La mobilisation des pouvoirs publics est visible et croissante avec des points positifs comme l'élaboration d'un budget vert et la loi énergie climat. Mais la SNBC n'est pas appropriée par l'ensemble du Gouvernement. Nous avons encore des mesures très contradictoires. Pourtant le ministère de l'Économie était en train de mettre au point un pacte productif avec les budgets carbone comme piliers », remarque avec satisfaction Corinne Le Quéré. En résumé, il y a de la compréhension mais on n'est pas encore dans l'opérationnel.

Les Régions : des acteurs sur lesquels s'appuyer

“ Mais la SNBC n'est pas appropriée par l'ensemble du Gouvernement. Nous avons encore des mesures très contradictoires ” Corinne Le Quéré
Dans son second rapport, le HCC a choisi d'apporter un regard plus décentralisé de la stratégie bas-carbone. Car si les émissions du transport et du bâtiment sont homogènes sur le territoire, ce n'est pas le cas pour l'industrie et l'agriculture. Ces disparités régionales poussent le HCC à conseiller une approche plus collaborative avec les Régions. « Les Régions ont un rôle de cheffes de file dans la lutte contre le changement climatique. Elles doivent jouer un rôle d'impulsion dans les territoires. » Et pour la transition des filières industrielles, l'approche régionale est particulièrement adaptée. « Il s'agit de regarder ce qu'est le futur pour ces filières dans la trajectoire de la neutralité carbone et voir où la filière est impactée, et mettre en place, au niveau régional, le dispositif d'accompagnement adapté. »

Cette approche régionale pourrait être compatible avec un autre thème abordé par le HCC : la transition juste, en référence à la crise des gilets jaunes. « La transition juste se traduit aussi par une gestion des disparités régionales pour l'application des mesures de transition. Il faut regarder où la transition aura les impacts les plus importants pour mettre en place les mesures économiques et sociales nécessaires. L'État reste le garant des politiques publiques climatiques et de leur équité », rappelle le HCC.

Pour s'assurer d'une transition juste, le HCC conseille de miser sur un pilotage basé le plus possible sur la concertation. L'exercice de la Convention citoyenne pour le climat en est un exemple réussi selon le HCC qui appelle toutefois le Gouvernement à bien évaluer l'impact des mesures de la Convention sur la réduction des émissions de carbone.

1. Télécharger le rapport 2020 du Haut conseil pour le climat
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-35794-Rapport-2020-hcc.pdf

Réactions11 réactions à cet article

L'agriculture est la seule activité économique a pouvoir stocker massivement du carbone dans les sols et donc à stocker de l'énergie solaire sous forme de biomasse !
c'est l'agriculture qui va sauver le climat par la végétalisation massive des surfaces l'été !

laurent | 08 juillet 2020 à 08h51 Signaler un contenu inapproprié

Ce que raconte ce HCC est totalement absurde, car quels seraient les gains escomptés par l’objectif de réduction de 40% de nos émissions de CO2 ? Quel serait un bilan avantages/inconvénients ? Nos émissions de CO2 sont de moins de 1% du total des émissions mondiales, et une réduction des émissions hexagonales de 40% mènerait à une réduction parfaitement négligeable des émissions mondiales, alors que la Chine augmente ses émissions d’au moins 5%/an, sans compter les augmentations des émissions des pays en développement... Et, cerise sur le gâteau, les émissions mondiales anthropiques n’étant que de 5% environ du total des émissions, selon le rapport scientifique AR5 du GIEC, on marche sur la tête et ce délire de lutte anti-CO2 ne repose que sur du vide.

jipebe29 | 08 juillet 2020 à 15h28 Signaler un contenu inapproprié

C'est qui le HCC ? Pourquoi se permet il de mettre en cause les mesures de la CCC (citoyenne et mieux représentative de la population grâce au tirage au sort) ?
Faut il rappeler ici que l'écologie ne se résume pas à moins de CO2 mais à plus de vivant (et donc moins d'énergie polluantes (elles le sont toutes!), de machines, d'automates, de numérique, ...)

olibio | 08 juillet 2020 à 17h12 Signaler un contenu inapproprié

La neutralité carbone, si tant est qu'elle présente un intérêt quelconque, ce dont on peut fortement douter, ne pourrait être atteinte qu'en développant fortement l'énergie nucléaire dans le monde. La réduction du parc nucléaire et le développement de technologies approximatives augmentent chaque jour considérablement les quantités de CO2 émises

glaudius92 | 08 juillet 2020 à 19h43 Signaler un contenu inapproprié

Comment les Régions pourraient se faire le relais de ces mesures alors qu'elles ne jurent que par le développement économique , parfois au point de se transformer radicalement jusqu'à rendre des pans entiers du territoire invivables , de part le bruit , les pollutions, l’artificialisation (inondations), la sécheresse ? Il est impossible, sans un cahier des charges serré et contraignant avec amendes à l'appui, de s'en sortir, et on ne s'en sortira pas. Aucun élu n'acceptera d’arrêter ses projets;quand bien même ils mettraient la vie des citoyens en péril. Nous sommes gouvernés par des fous cupides, avides de pouvoir et de reconnaissance, et ce n'est pas prêt de changer.Et de toutes façons tant qu'on ne jurera que par la croissance , on ira dans le mur. J'attends les inévitables prochaines catastrophes. On pourrait prendre les paris sur le domaine dans lequel elles vont se produire...

gaïa94 | 08 juillet 2020 à 23h50 Signaler un contenu inapproprié

@glaudius L'électricité d'origine nucléaire dans le monde représente quelque 2 à 3% de toute l'énergie produite et consommée. L'uranium extrait est en quantité très limitée dans le monde. Impossible par conséquent de miser sur le nucléaire pour obtenir de l'électricité soi-disant sans CO2 (car ça aussi c'est archi faux si on intégre la construction, l'extraction du minerai, le traitement et le démantèlement. En fait il n'y a pas de solution de production d'énergie qui soit sans nuisances graves. Du coup, il faut bien admettre que LA solution c'est la sobriété énergétique ! Je devrais même cesser d'écrire et de faire tourner quelques serveurs informatiques !

olibio | 10 juillet 2020 à 16h00 Signaler un contenu inapproprié

Ces 150 personnes tirées au sort avec une grande opacit, ne sont pas un échantillon représentatif de la société française. Il faudrait au moins 1000 personnes. Donc les propostions de la Convention Climat, contrôlée par un comité de gouvernance rouge et vert, ne valent pas un clou, et que Macron en accepte 146 est une ânerie de plus à son débit.

jipebe29 | 10 juillet 2020 à 16h23 Signaler un contenu inapproprié

Crier dans le désert... Combien de temps vont-ils tenir ?

dmg | 10 juillet 2020 à 22h40 Signaler un contenu inapproprié

@jipebe Faux, ces 150 personnes représentaient beaucoup mieux la population du pays que tout conseil, AN ou sénat élu ! Voir Assemblée nationale; Convention citoyenne pour le climat; Le Monde. On s'aperçoit que toutes les catégories sociales sont mieux représentées, idem pour les tranches d'âge. A tel point que le tirage au sort semble dix fois mieux que les élections ! Les propositions de la CCC sont par conséquent très valables au sens démocratique. En revanche, Macron ne devrait pas se réserver la possibilité de ne retenir que celles qui le dérangent le moins ! Il faut tout prendre comme c'était la règle initialement prévue. Même si je ne suis pas d'accord pour certaines d'entre elles. C'est le jeu de la démocratie représentative.

olibio | 15 juillet 2020 à 15h54 Signaler un contenu inapproprié

gaïa, les "inévitables catastrophes", il semble que vous les souhaitez davantage que vous ne les attendez. Et je vous sens très déçu qu'elles ne soient pas encore là, comme Al Gore le Prophète qui nous disait que nous allions griller tous en 2020, tellement il était déçu, ce religieux converti à l'écologie, de ne pas avoir été élu (il a perdu face à l'imbécile pétrolifère Bush, tout autant religieux cul-béni que lui).
Attendez votre Armageddon le plus longtemps possible, comme tout bon religieux vertueux...
La convergence entre curés des religions et curés de l'écologie me fascine : faites le Bien, soyez Vertueux sinon...

Albatros | 21 juillet 2020 à 18h14 Signaler un contenu inapproprié

Albatros: je ne souhaite ni n'attend rien, ces catastrophes se produisent déjà!Elles vont simplement s'amplifier exponentiellement.Ouvrez les yeux et intéressez vous à ce qui se passe dans le monde ailleurs qu'en France, ou alors c'est encore cette cécité qui vous frappe...Vous préférez jouer les autruches ?

gaïa94 | 31 juillet 2020 à 17h43 Signaler un contenu inapproprié

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