Entre 2011 et 2020, les brevets déposés à travers le monde et consacrés à des technologies de production de dihydrogène (H2) bas carbone étaient deux fois plus nombreux que ceux concernant sa production à partir d'énergies fossiles. Tant et si bien qu'en 2020, près de 80 % de tous ces brevets concernaient des technologies bas carbone, comme l'électrolyse alcaline. Ces chiffres émanent du premier rapport (1) en la matière réalisé par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'Office européen des brevets (OEB) en janvier 2023.
« Les régions du monde les plus innovantes luttent désormais pour être la première à passer à l'échelle industrielle, attestent l'AIE et l'OEB. Nos données suggèrent que l'Europe présente une avance non négligeable comme localisation prioritaire d'investissement dans de nouvelles capacités de fabrication d'électrolyseurs. » La recherche française, notamment, domine le champ des brevets déposés pour de nouvelles méthodes d'électrolyse par des établissements scientifiques. En outre, les géants européens de la chimie, qui incarnent encore la source majoritaire d'innovation en matière d'hydrogène d'origine fossile, accompagnent tout autant cet élan européen. « Leur expertise historique dans le domaine de l'hydrogène donne une avance à l'Europe sur l'émergence de technologies de décarbonation et de production d'hydrogène décarboné, comme l'électrolyse ou les piles à combustible. »