Le Service pour la surveillance de l'atmosphère de Copernicus anticipe « une intense activité des incendies dans l'Arctique après un printemps exceptionnellement chaud », a annoncé, le 28 mai, l'organisme de l'Union européenne dédié à l'observation de la Terre. Corpernicus s'inquiète en particulier des « signaux de sources d'anomalies thermiques » décelés par les capteurs satellitaires qui pourraient signifier la reprise d'incendies de 2019.
Copernicus note que les satellites qui observent le cercle arctique commencent à détecter des feux actifs. À ce stade l'organisme constate « une activité de feu "assez typique" pour la région, qui devrait augmenter dans les prochaines semaines à mesure que la saison avance ». Globalement, les conditions exceptionnellement chaudes et sèches, et les températures record enregistrées en Europe en mars et avril, aggravent le risque d'incendie, signale Copernicus.
L'inquiétude porte aussi sur la possibilité de voir le début de la saison des feux de forêt boréale dans l'hémisphère nord marquée par des « incendies "zombies" », c'est-à-dire des incendies de 2019 qui se rallumeraient. Pour l'instant, « hypothèse n'[a] pas été confirmée (…), étant donné l'absence de mesures au sol ». Pour rappel, « les incendies de l'année dernière dans la région étaient sans précédent, émettant à eux seuls environ 50 mégatonnes de dioxyde de carbone en juin 2019, l'équivalent des émissions annuelles totales de la Suède ».