Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a présenté lundi 16 avril une nouvelle initiative de l'UE visant à favoriser l'accès à "l'énergie durable à 500 millions de personnes supplémentaires'' dans les pays en développement d'ici à 2030. "Sans accès à l'énergie, nous ne pourrons tout simplement pas atteindre les objectifs du millénaire pour le développement", a déclaré M. Barroso.
Les propositions de la Commission portent sur un nouveau mécanisme d'assistance technique de l'UE, d'un montant de 50 millions d'euros pour les deux prochaines années. Il peut s'agir, par exemple, "de soutenir le développement de partenariats public‑privé sur l'accès à l'énergie dans les pays en développement ou de mettre en place des systèmes de garantie des risques dans les pays en développement avec une banque. Cela pourrait potentiellement entraîner des investissements considérables en donnant aux investisseurs une certaine assurance quant à la sécurité de leur argent", a expliqué la Commission.
Le président Barroso a également souligné que, dans le cadre de la conférence des Nations unies sur le développement durable, qui se tiendra à Rio en juin (conférence «Rio+20»), l'UE et les États membres "s'efforceront de mobiliser une aide supplémentaire pouvant aller jusqu'à plusieurs centaines de millions d'euros pour soutenir de nouveaux investissements concrets" en coopération avec les banques et le secteur privé.
Dans cette perspective, l'UE entend atteindre "les objectifs ambitieux" du secrétaire général des Nations unies, qui sont de garantir, d'ici à 2030, un accès universel à des services énergétiques modernes, de doubler le taux global d'amélioration de l'efficacité énergétique et de doubler la part des énergies renouvelables dans la palette énergétique mondiale.
Par l'intermédiaire de la facilité ACP-UE pour l'énergie, l'Union européenne a déjà soutenu plus de 130 projets dans les pays d'Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), "apportant des services énergétiques modernes à 12 ou 13 millions de personnes dans le monde", a rappelé Bruxelles.