« Acceptabilité sociale et territoriale des ZFE » et « Cohérences des dispositifs concernant la logistique » : les deux premiers groupes de travail du comité de concertation nationale sur les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) promis par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, se sont mis en place, jeudi 12 janvier. Réunissant plusieurs dizaines d'acteurs concernés (collectivités, entreprises de transport, artisans et associations à vocation sociale notamment), ces deux groupes seront coordonnés par Jean-Luc Moudenc, vice-président de France urbaine, président de Toulouse Métropole, et par Anne-Marie Jean, vice-présidente de l'Eurométropole de Strasbourg, en association avec des représentants des parties prenantes. Ils se réuniront, au moins une fois par mois, en alternance, puis en plénière.
Leur vocation : faire remonter les questions soulevées par la mise en place des ZFE, comme les modes de contrôle, la prise en compte du tonnage des véhicules ou la lisibilité des modalités, pour les acteurs du fret européen notamment. L'association France urbaine espère aussi y trouver un lieu d'échanges sur des sujets cruciaux comme le reste à charge pour les ménages modestes, les opportunités mais aussi les pièges des microcrédits et autres leasings, la possibilité du rétrofitage pour les voitures promises à la casse ou encore les initiatives prises pour aller au devant des conducteurs les plus en difficulté et pour les aider à solliciter des appuis. Le tout en combinant anticipation pour les futures ZFE et urgence pour les existantes.
Cette première réunion a également permis de repréciser aux collectivités la répartition envisagée des 150 millions d'euros du fonds vert réservés aux ZFE. Les agglomérations qui dépassent les seuils de pollution (Paris, Lyon, Marseille et Rouen à ce stade) toucheront 15 millions d'euros. Celles qui ont mis en place des ZFE obtiendront 6 millions. Et celles qui y travaillent encore se verront attribuer un million.
Ce même jour, un coordinateur national sur ce sujet a été officiellement nommé : Édouard Manini, architecte-urbaniste en chef de l'État, bon connaisseur des collectivités locales et des politiques publiques. Placé auprès de la Direction générale de l'énergie et du climat, il aura notamment pour rôle de recenser les projets et les solutions choisies, les écueils rencontrés et les débats en cours, puis de les faire remonter au Gouvernement, en proposant des arbitrages, le cas échéant.