Le 29 novembre, les ministères de la Transition énergétique et de l'Industrie ont annoncé la création du premier Observatoire français des ressources minérales (Ofremi). « Je souhaite qu'il devienne le bras armé de notre stratégie nationale minière, industrielle et énergétique », a souligné Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique. Cette nouvelle « cellule d'intelligence économique réactive et prospective » des métaux critiques concrétise l'une des recommandations formulées par l'ancien président de France Industrie, Philippe Varin, dans son rapport à leur égard rendu au gouvernement, en janvier dernier.
Une ligne directe pour les urgences stratégiques
Création d'une délégation interministérielle
Un décret paru le 11 décembre au Journal officiel concrétise une autre recommandation du rapport Varin : la création d'une délégation interministérielle aux approvisionnements en minerais et métaux stratégiques. Placé sous l'autorité directe de la Première ministre, le futur délégué interministériel sera chargé de suivre la mise en œuvre des politiques d'approvisionnement et de transition vers une économie circulaire en la matière. Il sera donc en lien étroit avec l'Ofremi. Sa nomination se fera ultérieurement par décret.
Cette structure, rattachée au BRGM, doit enfin constituer une « ligne directe » afin de répondre rapidement au besoin de l'industrie ou de la puissance publique. « Si des tensions ou une crise devaient intervenir, nous serions en mesure d'apporter un éclairage rapide pour aider les acteurs publics et économiques à définir les meilleurs réponses possibles », explique Stéphane Bourg, le nouveau directeur de l'Ofremi. Ancien directeur de la coopération européenne et internationale de l'Institut des sciences et techniques pour une économie circulaire des énergie bas carbone (Isec) au sein du CEA, ce dernier demeure également le président du comité exécutif de Prometia, une association bruxelloise de soutien à l'innovation industrielle dans le domaine des ressources minérales.