D'après un bilan (1) du BGRM (Bureau de recherches géologiques et minières), après plusieurs années de déficit pluviométrique, plus de trois quarts des aquifères affichent un niveau inférieur à la normale, notamment dans le bassin parisien et dans le Sud-Ouest. Les nappes de Beauce, du Bas-Dauphiné (sous les niveaux décennaux des basses-eaux), du Champigny en Ile-de-France, ou encore de la Craie en Basse Normandie (niveaux les plus bas jamais enregistrés) sont particulièrement touchées.
Par rapport au mois de mai, 21% des nappes ont vu leur niveau se stabiliser ou augmenter en juin. En revanche, 79% d'entre elles ont encore diminué, malgré des précipitations significatives en début de mois, dans le Nord de la France surtout. Des résultats qui confirment, de manière générale, une très faible recharge des nappes depuis le début de l'année.
Depuis septembre dernier, les précipitations efficaces ont été déficitaires sur la quasi-totalité du pays. Au Nord du bassin parisien, les cumuls sont inférieurs à 50% de la normale. Seuls la Bretagne, le Var, les Alpes-Maritimes, le Nord du Gard et l'Ardèche ont été faiblement excédentaires.
Globalement, les niveaux des nappes étant nettement inférieurs aux normales et la période de consolidation des stocks étant dépassée, il faudra attendre jusqu'à l'automne pour les voir se recharger, sous réserve de précipitations normales.