En 2019-2020, 110 000 jeunes ont entamé leur dernière année de formation en environnement, pour 68 000 seulement onze ans plutôt, selon le service des statistiques du gouvernement. Une dynamique dopée par la création de nouveaux diplômes.
« L'environnement occupe une place plus importante qu'il y a onze ans au sein des formations initiales », atteste le Service de la donnée et des études statistiques (Sdes) du gouvernement dans son nouveau bilan annuel des « formations environnementales » (1) . Pour l'année scolaire 2019-2020, le Sdes a recensé près de 110 000 jeunes étudiants inscrits en dernière année à l'un des 200 diplômes proposés dans le secteur de l'environnement. Cela représente une augmentation de 60 % depuis 2008 et d'environ 10 % en un an.
“ Les femmes représentent 30 % des inscrits en formations environnementales sur l'année scolaire 2019-2020 ” Sdes« Alors qu'en 2008, l'environnement représentait 5 % des inscrits et 10 % de l'offre de formation, il en représente, en 2019, respectivement 8,5 % et 12 % », énonce le Sdes. Cette dynamique s'explique principalement par deux facteurs : la politique de l'enseignement supérieur et la création de nouveaux diplômes. En 2009, le brevet d'études professionnelles (BEP) a été supprimé pour être assimilé aux bacs professionnels, améliorant l'attrait des formations environnementales de ces voies. Leur effectif a ainsi progressé de 39 % en 2011. La création de quatre nouveaux diplômes, touchant à l'énergie et à la prévention des risques de pollution, pour l'année 2012-2013, a provoqué un nouveau bond de 27 % d'inscriptions. Enfin, l'introduction d'un nouveau cadre national des certifications professionnelles en janvier 2019, accompagnée par le lancement de deux nouveaux bacs professionnels, de nouveaux masters et diplômes d'ingénieur, a également entraîné une augmentation de 11 % des inscrits.
La nature et l'énergie attirent plus que la HSSE
Répartition des effectifs inscrits en dernière année d'une formation initiale en environnement, par domaine et type de diplôme, sur l'année scolaire 2019-2020 (en %). © Sdes
Aujourd'hui, toujours selon les chiffres du Sdes, les trois quarts des formations environnementales correspondent à des diplômes de niveau supérieur ou égal à un niveau bac +3. Néanmoins, ce type de diplôme ne concerne que 37 % de la totalité des jeunes inscrits (pour 31 % rien qu'en bac technologique). De l'ensemble des formations recensées, près de la moitié sont « à dominante environnementale », c'est-à-dire qu'elles comportent plus de 50 % de modules d'enseignement relevant de l'environnement. Les thématiques prédominantes, en termes d'effectifs, sont la protection de la nature (28 %), l'énergie (28 %) et la prévention des pollutions (20 %).
À l'inverse, les domaines de l'hygiène-sécurité-santé-environnement (HSSE) et de la gestion sociétale de l'environnement ne concernent que 8 % des inscrits. Ils comptent pourtant la plus grande part de femmes (plus de 50 % de l'effectif), autrement sous-représentées dans le reste des formations du secteur. « Les femmes représentent 30 % des inscrits en formations environnementales sur l'année scolaire 2019-2020, une part plus faible que dans les formations non environnementales où elles sont quasiment à parité avec les hommes », remarque le Sdes. À noter que les hommes occupent, quant à eux, 92 % des effectifs des formations consacrées à l'énergie.
Article publié le 15 juin 2022