L'Agence de sécurité sanitaire (Anses) vient de publier un nouvel avis sur l'étude controversée du professeur Séralini (1) sur la toxicité des OGM. Saisie par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), l'Anses a à nouveau analysé l'étude à la lumière des éléments supplémentaires mis à disposition du public lors de sa republication en juin 2014 sur la revue Environmental Sciences Europe.
L'étude menée par l'équipe du professeur Séralini dénonçait la toxicité des aliments issus du maïs NK603 et traités avec le Round Up. Elle portait sur les risques chroniques, à partir de travaux de deux ans menés sur des rats.
La polémique autour des résultats publiés en octobre 2012 dans la revue Food and Chemical Toxicology avait poussé son éditeur Elsevier à retirer cette publication. Sa republication dans une revue fonctionnant en open source avait permis au chercheur de mettre à disposition du public les données sources de son étude. Après avoir analysé ces nouvelles données, l'Anses confirme son premier avis à savoir "les conclusions avancées par ses auteurs sont insuffisamment soutenues par les données de cette publication. Celles-ci ne permettent pas d'établir scientifiquement un lien de cause à effet entre la consommation du maïs OGM et/ou de pesticide et les pathologies constatées, ni d'étayer les conclusions et les mécanismes d'action avancés par les auteurs".