« Alors que les populations d'oiseaux communs ont baissé en moyenne de 6,6 % sur le territoire métropolitain entre 2004 et 2018, elles augmentent sur la même période de 12,5 % dans les réserves naturelles », souligne une étude, publiée en septembre par la fédération Réserves naturelles de France.
L'étude, réalisée en 2019, s'est appuyée sur des données collectées selon le protocole national Stoc (suivi temporel des oiseaux communs), dans 94 réserves naturelles entre 2004 et 2018, et dans 1 933 sites suivis à l'échelle nationale.
« Les résultats indiquent que les tendances des oiseaux communs, ainsi que les abondances (toutes espèces confondues), sont bien meilleures dans les réserves qu'ailleurs en France, avec une augmentation de 0,9 % des effectifs par an en moyenne dans les réserves depuis 2004, soit + 12,5 % en quinze ans. »
Les effectifs d'oiseaux forestiers seraient en augmentation de 47,8 % dans les réserves naturelles, alors qu'ils baissent de 1,2 % sur le reste du territoire. En revanche les espèces agricoles sont en léger déclin dans les réserves (-5,7 %). Un résultat cependant bien moins alarmant que sur le territoire national où ces espèces diminuent de 32,3 %.
Les réserves naturelles couvrent moins de 1 % du territoire national. Elles sont gérées par des associations, des collectivités ou des établissements publics. « La mise en place d'un réseau cohérent d'espaces naturels protégés à l'échelle du territoire national, connectés entre eux, représente une mesure adaptée à la protection du vivant dans un contexte alarmant de la sixième extinction de masse de la biodiversité », conclut Réserves naturelles de France.