Le tribunal administratif de Toulouse a prononcé la suspension de deux arrêtés du préfet de l'Ariège, publiés le 31 juillet 2023, autorisant des tirs d'effarouchement contre les ours des Pyrénées, rapporte l'association One Voice. Celle-ci avait déposé un référé-liberté, alors que des tirs devaient avoir lieu les nuits du 2 au 4 août, sur les deux estives d'Arreau et d'Ourdouas dans le massif des Pyrénées.
L'association se félicite des arguments retenus par le juge pour l'estive d'Arreau, « notamment sur la question des gardiens de nuit, de la preuve de dommages importants et la preuve que des tirs d'effarouchement simple ont eu lieu avant toute escalade dans les mesures mises en place ». Une même suspension avait été décidée, il y a deux semaines seulement. Concernant l'autre estive, celle d'Ourdouas, le juge a précisé que c'est à la préfecture « de prouver que les ours sont en cause, pas [à l'association] de justifier qu'ils n'y sont pour rien ». C'est la première fois cette année que les tirs sont suspendus sur cette estive.
Le juge questionne également la pertinence d'arrêtés de si courte durée, alors que One Voice dénonce en effet un abus d'arrêtés pris sans justifications légales par la préfecture et des « bras de fer hebdomadaires ». « Cette fois, et c'est un grand soulagement, les décisions ont été rendues avant même le début des tirs », se réjouit l'association.