Les eurodéputés ont voté le 14 juillet le rapport élaboré par Esther de Lange (PPE, NL) sur la mise en œuvre et le futur de la politique communautaire en faveur de la protection de la diversité biologique. L'objectif ''prioritaire'' consistant à enrayer la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes dans l'UE d'ici 2020.
Rappelons que dans une communication présentée en janvier visant la mise en place d'une nouvelle stratégie en faveur de la biodiversité, la Commission européenne propose une perspective à long terme (2050) ainsi que quatre possibilités d'objectif intermédiaire (2020). Les eurodéputés demandent à la Commission de ''garantir une meilleure intégration de la biodiversité dans les autres domaines d'action de l'UE, notamment en agriculture, sylviculture, pêche, politique régionale et de cohésion, industrie, coopération au développement et recherche et innovation''.
Ils ont également appelé l'UE ''à renforcer les efforts internationaux en vue d'enrayer la perte de biodiversité, tout en contribuant à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement d'ici à 2015''. Les eurodéputés ont en outre demandé des financements publics et privés pour atteindre l'objectif principal de l'UE, et exhorté la Commission de s'intéresser aux instruments de mise en œuvre des politiques qui ''encouragent les investissements dans la conservation de la biodiversité''. Les eurodéputés estiment nécessaire ''d'intégrer dans le prix final des produits mis sur le marché les coûts externes que sont, par exemple, les dommages causés à la biodiversité ou les coûts supportés pour promouvoir celle-ci''.
Pour l'eurodéputé Europe écologie (Verts-ALE) Sandrine Bélier, ''alors que la Commission Européenne et le Conseil n'en sont qu'aux prémisses de la définition de la position de l'UE, le Parlement européen donne le ton. Le rapport reconnaît, pour la première fois, qu'une politique cohérente et ambitieuse de préservation de la biodiversité est non seulement créatrice d'emplois mais permet un retour sur investissement jusqu'à 100 fois supérieur. Le rapport demande également, à l'instar du rapport de l'UICN, que 0,3% du PIB des Etats membres soit dédié à des mesures de conservation de la biodiversité''.