Mais en dépit de ce ''rôle essentiel'', les actions humanitaires peuvent entraîner des dommages à l'environnement, ''qui n'est pas souvent une priorité'', a souligné le Programme des Nations Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) dès lors qu'il est d'assurer la survie des populations.
''Chaque minute compte en situation d'urgence et toutes les ressources, au premier rang desquelles le personnel, doivent être utilisées à bon escient, le plus rationnellement possible et en assurant au maximum la sécurité. Cela fait aussi partie de l'impératif humanitaire que nous partageons tous et que nous rappelons aujourd'hui'', a indiqué l'Organisation mondiale de la Santé, à l'occasion de la Journée.
De son côté, le PNUE a mis en ligne ce 19 août un centre d'informations visant ''à stimuler les efforts des acteurs humanitaires'' afin d'intégrer des outils et solutions plus respectueuses de l'environnement local dans leur opérations d'urgences, programmes d'aide sur le long terme, ou dans le cadre de déplacement de populations.
''Des actions comme l'abattage des arbres pour fournir un abri et du bois de chauffage et une gestion inadéquate des déchets médicaux peuvent influer sur le succès ou l'échec d'opérations humanitaires ou de secours'', a prévenu l'agence onusienne. ''Une pression anormale sur les ressources naturelles ou les moyens de subsistance pendant une crise peut avoir des répercussions à moyen et long terme sur les populations secourues''. Dans l'est de la République démocratique du Congo, la taille et la densité des camps installés pour les réfugiés et les populations déplacées ont conduit ''à une dégradation sévère des populations d'animaux sauvages, arbres et autres ressources naturelles dans certaines régions'', a déploré le PNUE. Tout comme après le séisme dévastateur en Haïti, en janvier dernier, la distribution alimentaire d'urgence a entraîné ''une forte augmentation des déchets solides et liquides, principalement en raison de l'emballage''. En outre, la distribution de produits alimentaires bruts a augmenté le recours en charbon de bois, alors que les forêts couvrent seulement 2 à 4% de l'île, ajoute l'organisation.
''Réaliser des opérations d'urgence plus respectueuses de l'environnement, c'est veiller à protéger à la fois de l'homme et de la nature en réponse à une catastrophe ou un conflit'', a souligné le PNUE.
Article publié le 19 août 2010