Afin de financer le plan de relance, l'épargne des Français va être mobilisée. Les règles d'utilisation de ces fonds viennent d'être modifiées pour que l'argent investi sur le livret A, le livret de développement durable et solidaire, et le livret d'épargne populaire finance les projets du plan de relance, notamment la transition écologique des collectivités. Les trois livrets visés représentent une épargne de 30 milliards d'euros. Une enveloppe dédiée de prêts d'environ 12 milliards d'euros sera mise à disposition des collectivités locales par la Banque des Territoires à compter du 20 septembre.
Concrètement, de nouvelles entités seront autorisées à emprunter auprès du fonds d'épargne, notamment les agences de l'eau, de grandes fondations et associations reconnues d'utilité publique qui portent des projets liés à la transition écologique et énergétique (TEE), ou les ports maritimes. La part du besoin de financement pouvant faire l'objet d'un prêt pourra être rehaussée jusqu'à 100 % des besoins pour les projets liés à la TEE. La tarification sera plus attractive : l'ensemble des prêts sur des projets TEE éligibles, quelle qu'en soit la nature, bénéficieront désormais d'une tarification au taux du livret A majoré de 0,6 % seulement.
Ces nouvelles modalités de prêts permettront à la Banque des territoires d'appliquer son Plan climat, présenté le 9 septembre avec la banque publique BPI France. Les deux entités prévoient d'investir 40 milliards d'euros pour accélérer la transition des entreprises et des territoires, accompagner le développement des énergies renouvelables, et financer l'innovation dans les « greentechs ».
En complément, la Caisse des dépôts a lancé une nouvelle obligation durable d'un montant de 500 millions d'euros. « Les fonds levés grâce à cette opération permettront de financer des projets verts (à 90 %) et sociaux (10 %) dans des secteurs fondamentaux : infrastructures de production et de stockage d'énergie verte et de chaleur ; immobilier vert ; transport et mobilité durable ; centres de données éco-efficients ; accès au numérique ; santé et médico-social », explique le groupe.