Cette année, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement a décerné le prix Champions de la Terre le 1er février 2007, à la veille du Forum ministériel mondial pour l'environnement qui se tient actuellement à Nairobi (Kenya) et aborde, du 5 au 9 février, les enjeux et les opportunités de la mondialisation en matière d'environnement.
Placer la mondialisation sur une voie plus intelligente et plus viable demande non seulement l'engagement des gouvernements, du secteur privé, des autorités locales et de la société civile, mais aussi l'engagement d'individus capables d'initier le changement, de renforcer la capacité des autres à s'assumer et d'inspirer d'autres à l'action, a déclaré Achim Steiner, Secrétaire général adjoint de l'ONU et Directeur exécutif du PNUE.
Le Prix Champions de la Terre 2007 a ainsi été attribué à sept leaders internationaux : Cherif Rahmani (Afrique), Elisea 'Bebet' Gillera Gozun (Asie-Pacifique), Viveka Bohn (Europe), Marina Silva (Amérique latine et les Caraïbes) , Al Gore (Amérique du Nord), le Prince Hassan Bin Talal (Asie occidentale), Jacques Rogge et le Comité international olympique (Prix spécial du PNUE). Ils se sont engagés à la réalisation d'un monde plus juste, plus équitable et plus viable, a indiqué Achim Steiner.
La carrière professionnelle de Cherif Rahmani a été inspirée par un profond engagement en faveur de la protection de la planète. Cherif Rahmani a été récompensé pour s'être notamment consacré à la mise en place d'un cadre juridique environnemental en Algérie et à la lutte contre la désertification et pour avoir présidé l'Année internationale des déserts et de la désertification.
Elisea 'Bebet' Gillera Gozun a été lauréate pour son engagement en faveur de l'environnement des Philippines qui lui a valu la confiance aussi bien du milieu des affaires que des organisations non gouvernementales et des acteurs politiques.
La Suédoise Viveka Bohn a joué un rôle proéminent dans de nombreuses négociations multilatérales, y compris celles relatives à la Convention sur la diversité biologique et à la Convention de Stockholm sur les Polluants organiques persistants (POP). Elle a également
coordonné les efforts mondiaux en matière de sécurité chimique.
En tant que membre du Sénat brésilien, Marina Silva est parvenue à mettre en place des lois pour la préservation de la forêt humide, à défendre son peuple contre la pauvreté et à protéger le mode de vie des populations locales. Depuis 2003, en tant que Ministre de
l'Environnement, elle contribue à la sauvegarde de la très riche et complexe diversité biologique de l'Amazonie brésilienne.
Pendant ses 16 ans au Congrès des Etats-Unis et huit ans en tant que Vice –Président des Etats Unis, Al Gore a placé la protection de l'environnement au cœur de sa carrière au service du public. Il a su éveiller la conscience mondiale sur les dangers posés par la hausse des émissions de gaz à effet de serre. En 2006, son film-documentaire Une vérité qui dérange, basé sur sa présentation multimédia sur le réchauffement climatique, a été acclamé par la critique et a connu le troisième plus gros succès pour un documentaire aux Etats-Unis à ce jour.
Son Altesse Royale le Prince Hassan Bin Talal de Jordanie a été honoré pour avoir misé sur la collaboration transfrontalière comme instrument de protection de l'environnement et pour avoir abordé les questions liées à l'environnement de manière holistique afin de préserver les ressources naturelles pour les générations futures.
En tant que Président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge a joué un rôle majeur dans le développement de l'agenda sport et environnement, en donnant des ressources et des outils supplémentaires à la lutte en faveur du développement durable et pour avoir introduit des conditions environnementales dans la sélection des villes candidates pour les Jeux olympiques. Jacques Rogge et le Comité international olympique ont obtenu le Prix Spécial du PNUE.
Les lauréats recevront le Prix lors d'une cérémonie qui se tiendra à Singapour le 19 avril prochain.