Pour la FP2E, les impôts et taxes revenant à l'Etat et aux collectivités locales ont, été sous-évalués de 60% à 70% dans les villes en délégation incluses dans l'étude. Les investissements nécessaires à la potabilisation de l'eau dans des villes où la moindre qualité de la ressource en eau nécessite des traitements complexes ont été réduits de 70%, ajoute la FP2E qui estime que la stricte application du ''modèle'' de l'UFC aboutirait à un service public de l'eau au rabais où la sécurité d'alimentation, la qualité et la continuité du service passeraient au second plan.
La FP2E a également appelé le Ministère de l'Ecologie à réunir l'ensemble des parties prenantes de l'eau afin de rétablir la vérité sur la réalité des coûts, la performance et la qualité des services de l'eau. Le Ministère a publié hier un communiqué précisant que le juste prix de l'eau ne peut être uniforme partout en France puisqu'il est lié à des caractéristiques locales telles que la qualité de l'eau prélevée, la densité des populations ou le niveau de service proposé à l'usager. L'absence de données homogènes accroît le risque d'interprétations divergentes des chiffres bruts, a-t-il rappelé.
Selon le Ministère, des indicateurs sur le prix de l'eau, définis par décret du 2 mai 2007 seront opérationnels l'an prochain. Leur suivi a été confié à l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA), créé par la loi sur l'eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006. Cet office doit notamment mettre en œuvre l'observatoire national du prix, de la qualité et de la performance des services d'eau et d'assainissement, autour duquel le ministère réunira tous les acteurs concernés dès le premier trimestre 2008. Pour compléter ce dispositif, les agences de l'eau mettront en place au cours de leur programme 2007-2012 un observatoire des coûts par bassin hydrographique, a ajouté le Ministère.
Article publié le 20 novembre 2007