Imaginés pendant la COP 26, à Glasgow, pour traduire les engagements « extérieurs » du Pacte vert de l'Union européenne, les « partenariats forêt » prennent forme aujourd'hui, lors de la COP 27. Mardi 8 novembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a ainsi signé cinq de ces mémorandums avec le Congo, la Guyana, la Mongolie, la Zambie et l'Ouganda.
Objectif de cette coopération : inverser la déforestation dans les pays soutenus, grâce à un travail commun de protection, de restauration et de gestion durable sur les territoires. Avec des nuances pour chaque pays, ces partenariats prévoient notamment d'améliorer la gouvernance forestière, de stimuler la bioéconomie forestière, de réduire la dégradation des forêts ou de « rechercher des moyens » de favoriser la production et le commerce de produits forestiers légaux et durables, notamment avec l'Europe. L'Union européenne (UE), qui souhaite favoriser la gestion durable de 40 millions d'hectares de forêt d'ici à 2027, avait promis une contribution de 1 milliard d'euros pour ce secteur. Elle devrait en verser presque la moitié – 450 millions – jusqu'en 2024.
L'UE s'est aussi engagée à consacrer environ 35 % de son budget pour l'action extérieure, au titre de la période 2021 à 2027, à des objectifs climatiques et 7,5 % à des objectifs en matière de biodiversité. « Nous avons perdu dix millions d'hectares de forêts par an : c'est la taille de l'Islande », a souligné Ursula von der Leyen, à l'occasion de la signature de ces partenariats, en insistant sur le rôle essentiel de ces écosystèmes : lutte contre le changement climatique, protection de la biodiversité et moyens de subsistance pour des millions de personnes. « Au vu d'enjeux aussi importants, il est essentiel de prendre des mesures réellement efficaces et d'inverser la déforestation, a-t-elle ajouté. C'est pourquoi (…), nous devons conclure des partenariats pour les forêts avec le plus grand nombre possible de partenaires. »