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Énergies marines renouvelables : 127 projets soutenus en Europe

En 2019, 127 projets EMR ont reçu 42,7 millions d'euros de soutiens publics. Le Royaume-Uni et la Suède apparaissent comme les pays les plus engagés. Les premiers tarifs de soutien à la production sont mis en place.

Energie  |    |  P. Collet
Énergies marines renouvelables : 127 projets soutenus en Europe
Actu-Environnement le Mensuel N°415
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°415
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En 2019, l'enveloppe des soutiens publics alloués aux énergies marines renouvelables (EMR) a atteint 42,7 millions d'euros. Cent-vingt-sept projets en ont bénéficié, dont 74 dédiés à l'énergie de la houle, 25 à l'énergie des marées et des courants et 29 à des technologies océaniques plus variées.

Telles sont les principales conclusions du dernier rapport d'OceanSET (1) , le projet européen dédié au soutien des EMR inscrit dans le cadre plus global du plan stratégique européen pour les technologies énergétiques (plan SET). Cette connaissance des projet EMR européens doit permettre de dimensionner correctement le financement futur des EMR par les régions, les États membres et l'Union européenne.

Vingt-cinq projets à un stade avancé

Parmi ces projets, 25 affichent un niveau avancé de développement. Ces projets, classés aux niveaux TRL 7 à 9 (TRL, pour Technology Readiness Level) sont à des stades compris entre les essais en conditions réelles et le déploiement.

Douze de ces projets les plus avancés cherchent à exploiter l'énergie des vagues. Les premiers essais en conditions réelles des équipements houlomoteurs affichent des puissances comprises entre 0,15 et 1,15 mégawatt (MW). La disponibilité annuelle est en moyenne 67 %, pour un investissement de l'ordre de 2,01 euros par watt (€/W) et des coûts opérationnels de 0,32 euro par watt et par an (€/W/an). Onze projets exploitent la force des marées et des courants. L'étude montre qu'il s'agit pour l'essentiel de turbines à axe horizontal. Il s'agit de machines plus puissantes que les précédentes (1 à 2 MW), dont le taux de disponibilité est identique. L'investissement est quatre fois plus élevé (8,3 €/W) et les charges opérationnelles trois fois plus (1,08 €/W/an). La liste des 25 projets TRL 7-9 est complétée par deux projets « océaniques ».

Le rapport fait aussi le point sur les premiers tarifs d'achat d'électricité et les dispositifs du même ordre. Le Royaume-Uni propose un soutien de 45 euros par mégawattheure (€/MWh), alors que la Suède le limite à 12 €/MWh et l'Allemagne à 12,4 €/MWh (pour les seuls projets houlomoteurs). L'Espagne dispose d'une aide de 200 €/MWh limitée au seul projet Mutriku, une centrale qui capte la force des vagues qui se brisent sur la digue à laquelle elle est intégrée. Quant aux Pays-Bas, ils permettent aux projets d'accéder à un soutien de l'ordre de 120 €/MWh accordé aux projets renouvelables innovants jugés matures. Enfin, la France accorde une aide au cas par cas aux hydroliennes et juge les projets houlomoteurs pas suffisamment avancés pour être éligibles à un soutien à la production.

Royaume-Uni et Suède en tête

Plus largement, le rapport fait le point sur les stratégies nationales. Neuf États membres de l'Union européenne, sur les quatorze interrogés, disposent d'une stratégie de développement des énergies marines. Huit d'entre eux disposent d'un budget dédié et dix proposent des sites pilotes dédiés au test des EMR, à l'image du site français de Paimpol-Bréhat (Côtes-d'Armor). Les pays les plus engagés, qui disposent à la fois d'une stratégie nationale et de projets à un stade de développement avancé sont : l'Allemagne, le Danemark, l'Espagne, la France, l'Irlande, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni et la Suède.

Le Royaume-Uni et la Suède se distinguent avec respectivement 29 et 22 projets en développement. Le Royaume-Uni mise sur l'énergie des vagues (21 projets, essentiellement aux premiers stades de développement), alors que la Suède compte sur l'énergie des courants et marées (14 projets, dont 12 à un stade avancé). À l'opposé, la France et l'Allemagne ferment la marche avec trois projets chacun.

Enfin, s'agissant de la chaîne de valeur des EMR, la plupart des pays interrogés considèrent que celle-ci est complète. Certains pays estiment que ce secteur naissant pourrait constituer une activité à part entière, avec des acteurs dédiés, alors que d'autres envisagent plutôt une collaboration entre des entreprises appartenant à des domaines variés. Les secteurs connexes identifiés sont notamment les secteurs pétroliers et gaziers, l'aérospatiale, l'automobile et la défense.

1. Télécharger le rapport OceanSET
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-37608-rapport-oceanset.pdf

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