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Le réchauffement de l'Antarctique est plus rapide que le reste de la planète

Gouvernance  |    |  F. Gouty

La communauté scientifique, et avec elle le Groupement international d'experts sur le climat (Giec), semble avoir sous-estimé le rythme de réchauffement de l'Antarctique. Des chercheurs du Centre national de recherche scientifique (CNRS) le démontrent dans une nouvelle étude (1) publiée le 7 septembre dans la revue Nature Climate Change.

Le réchauffement accru des océans entraîne une fonte grandissante des glaces, dont la disparition réduit l'effet d'albédo réfléchissant une partie des rayons solaires. Résultat ? L'influence du réchauffement climatique impacte, par ricochet, encore davantage les pôles que le reste de la planète. Ce phénomène de réactions en chaîne prend le nom d'amplification polaire et a déjà été caractérisé (et même, récemment, revu à la hausse) en Arctique. Les chercheurs français sont aujourd'hui parvenus à en faire de même pour le continent glaciaire au pôle Sud.

Comme ce dernier ne comporte qu'un nombre limité de stations météorologiques (dont la majorité reste, qui plus est, sur les côtes), les climatologues du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement de l'université Paris-Saclay ont analysé les données issues de 78 carottes de glace prélevées dans sept régions antarctiques au cours des quarante dernières années. La composition chimique de leurs différentes strates conduit en effet à en déduire la variation des températures depuis au moins un millénaire. « Nos résultats nous permettent de confirmer que le réchauffement est deux fois plus rapide en Antarctique que dans la moyenne globale, soit presque au niveau de celui de l'Arctique, qui est de trois à quatre fois plus vite », en a attesté l'un des auteurs de l'étude, Mathieu Casado, sur les ondes de France Culture.

Tandis que l'augmentation moyenne de la température planétaire s'élève jusqu'à + 0,2 °C par décennie (pour la période 2013 à 2022), celle de l'Antarctique oscille plutôt entre + 0,22 °C et + 0,32 °C selon les chercheurs. Or, les modèles climatiques employés dans les travaux du Giec s'appuyaient jusqu'ici sur un rythme de réchauffement de + 0,18 °C par décennie pour le pôle Sud. Une conclusion « effrayante » pour Mathieu Casado, qui entame avec cette étude un projet de recherche (intitulé Samir) pour approfondir l'ampleur de cette amplification polaire.

1. Accéder à l'étude
https://www.nature.com/articles/s41558-023-01791-5

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