Le service sur le changement climatique du programme européen Copernicus, C3S, a publié une analyse climat de l'année 2019 en Europe. Les records tombent dans plusieurs catégories et viennent confirmer l'état mondial du climat, publié début mars par l'Organisation Météorologique Mondiale. Depuis 2000, le rapport de C3S précise que se sont déroulées « onze des douze années les plus chaudes jamais enregistrées ». Et 2019 a ainsi été l'année la plus chaude jamais enregistrée en Europe, suivie par 2014, 2015, et 2018.
Trois périodes exceptionnellement chaudes
Toutes les saisons ont été plus chaudes que la normale en 2019, avec trois périodes exceptionnelles survenues en février, juin et juillet. L'été 2019 est notamment mesuré comme le quatrième le plus chaud depuis 1979. Plusieurs parties de l'Europe ont connu des températures de 3 à 4°C supérieures à la normale. En France, le record de température avait été battu à Gallargues-le-Montueux (Gard) le 28 juin. La barre des 45°C avait été franchie pour la première fois, avec 45,9°C au thermomètre.
Le taux d'ensoleillement européen de 2019 a battu le record de 2015, avec des conditions de sécheresse estivale qui ont affecté le couvert végétal de beaucoup de pays.
« Précipitations quatre fois supérieures à la normale »
La quantité de précipitations en 2019 est restée dans la moyenne sur le continent, mais avec des épisodes de précipitations très marqués en fin d'année. L'année a connu l'un des mois de novembre les plus humides jamais enregistrés. « Les précipitations ont été jusqu'à quatre fois supérieures à la normale en Europe occidentale et méridionale », estime le rapport du C3S.
Enfin, l'Arctique européen est relativement plus froid en 2019 par rapport aux années précédentes, mais la canicule estivale a provoqué « une fonte record de la glace de surface au Groenland ».
« Une analyse à plus long terme montre une nette tendance au réchauffement au cours des quatre dernières décennies, conclut Carlo Buontempo, directeur du C3S. Il est maintenant plus vital que jamais que tout le monde ait accès à ces informations pour nous aider à comprendre les implications à plus long terme du changement climatique, et ce que les organisations et les individus peuvent faire pour en réduire les effets. »