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Une éolienne flottante à deux turbines, une innovation en avance sur son temps

Après plusieurs années de tests positifs, un prototype d'éolienne flottante bicéphale termine sa course auprès de l'université de Montpellier à Port-la-Nouvelle. Retour sur les promesses de Nezzy2.

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  F. Gouty
Une éolienne flottante à deux turbines, une innovation en avance sur son temps

Certaines innovations sont-elles parfois juste trop en avance ? Pour Nezzy2, un prototype d'éolienne flottante à deux têtes, cela semble bien être le cas. Du moins, pour son principal mécène, l'exploitant allemand EnBW. « Une question de timing », nous répond sobrement son responsable des technologies éoliennes offshore, Pascal Sommer. Si le concept lui paraît toujours « intéressant » et présente des « bons résultats » à l'échelle du prototype, le coût potentiel de son passage à l'échelle pourrait bien avoir rebuté l'énergéticienne allemande. Elle a ainsi préféré « offrir » la version à un dixième (et « de l'ordre de plusieurs kilowatts ») de son éolienne bicéphale aux chercheurs et étudiants de l'université de Montpellier, qui l'ont mouillée, le 15 avril, à Port-la-Nouvelle (Aude).

Le concept de Nezzy2 sort de l'imagination de Sönke Siegfriedsen, ingénieur allemand fondateur de la société Aerodyn Engineering. Il se compose de deux turbines montées en forme de « Y » sur un unique flotteur semi-submergé, lequel est lui-même relié au fond par six ancres. De vingt mètres de haut, cette double éolienne « s'aligne d'elle-même par la force du vent », ce qui « réduit le nombre de composants nécessaires à la manœuvre et allège son poids », explique Pascal Sommer. Et pour « plus de stabilité », les deux rotors tournent dans des directions opposées l'une à l'autre. L'éolienne a été testée à deux reprises en 2020 : d'abord, dans un plan d'eau près de Bremerhaven en Allemagne, puis à 300 mètres de la côte au large de Greifswald dans la mer Baltique. Des tests ultérieurs prévus à plusieurs kilomètres du littoral en Chine et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), en 2021 et 2022, n'ont finalement jamais eu lieu pour diverses raisons – notamment la cession du site Mistral d'essais d'énergies marines renouvelables à la fondation Open-C, créée en 2023 par Valeco, la filiale française d'EnBW.

Après avoir été laissé près de deux ans au (grand) placard, le prototype a donc repris la mer, mais sans EnBW et sans l'espoir, a priori, de passer à l'échelle – et de prétendre à 15 mégawatts de puissance à taille adulte. Pascal Sommer assure néanmoins que l'entreprise continuera de garder un œil sur les performances du prototype d'Aerodyn qu'elle a financé et que son service de recherche et de développement conserve un intérêt pour « d'autres concepts multirotors ».

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