Depuis le 1er janvier 2013, la Réglementation thermique (RT) 2012 est applicable aux bâtiments neufs à usage d'habitation généralisant les bâtiments basse consommation (BBC) dont la consommation n'excède pas 50 kWhep/m2/an (1) . Soit une consommation divisée par trois depuis la RT 2005.
"Au-delà du grand bouleversement" que la nouvelle RT entraîne, "apparaissent aussi les premiers loupés" pointés par l'association 60 millions de consommateurs dans son mensuel de mars 2013.
Selon l'association, les techniques d'isolation restent "à revoir" : certains aménagements "interdisent aux locataires de faire des trous dans les murs" afin de ne pas percer la membrane qui enveloppe l'isolant. Tandis qu'en matière de conception, l'orientation plein sud est "devenue la règle et peut vite devenir invivable l'été dans le Sud". L'association pointe aussi les protections solaires insuffisantes voire inexistantes quand certains bâtiments ont été conçus sans store. Concernant la ventilation mécanique contrôlée (VMC), utilisée dans toutes les constructions économes, les "pionniers" ont eu recours à la VMC à double flux (l'air entrant est réchauffé par l'air extrait) qui "coûte cher à l'installation, prend de la place et exige une maintenance plus importante (quatre fois par an estimées, ndlr) que celle à simple flux".
L'association relève aussi "un bilan mitigé" pour le solaire. Si le chauffe-eau solaire "profite de la RT 2012" qui invite à avoir recours à, au moins, une énergie renouvelable, il est cependant "plus avantageux en logement individuel qu'en collectif'' en termes de conception et d'entretien.
La consommation réelle serait quant à elle plus importante que celle estimée, selon l'association Qualitel citée dans l'enquête. En effet, "les hivers plus rudes, l'ouverture des fenêtres et l'augmentation de la température des thermostats par les usagers n'entrent pas dans les calculs théoriques !", explique-t-elle.
60 millions de consommateurs rappelle à l'instar des bailleurs qu'il "faut raisonner en euros plutôt qu'en kWh et conseille de tenir compte des coûts globaux". L'association estime également "préférable de privilégier les équipements simples et robustes afin d'éviter un suréquipement inutile et coûteux".