La Commission européenne a présenté le 28 juin le nouveau cadre stratégique (1) de l'UE en matière de santé et de sécurité au travail pour la période 2021-2027. Elle invite les États membres à mettre à jour leur stratégie nationale en conséquence.
La stratégie européenne affiche trois grands objectifs. Le premier est celui de gérer les changements induits par les transitions écologique, numérique et démographique avec, au programme : la révision de la directive sur les lieux de travail et celle sur les équipements à écran de visualisation, la mise à jour des limites de protection pour l'amiante et le plomb, ainsi qu'une initiative en matière de santé mentale au travail.
Le deuxième objectif est celui d'améliorer la prévention des maladies et accidents du travail avec la volonté d'éliminer totalement les décès liés au travail. Un objectif ambitieux lorsque l'on sait que le nombre d'accidents mortels s'élevait encore, en 2018, à plus de 3 300 dans l'UE à 27 et que plus de 200 000 travailleurs meurent chaque année de maladies professionnelles. L'exécutif européen annonce également une mise à jour des règles relatives aux produits chimiques dangereux afin de lutter contre le cancer, les troubles du système reproductif et les maladies respiratoires.
La Commission souhaite enfin améliorer la préparation à de futures crises en tirant les leçons de la pandémie de Covid-19. Pour cela, elle annonce des procédures d'urgence et des orientations pour le déploiement, la mise en œuvre et le suivi des mesures au cours des futures crises.
Parmi les réalisations du précédent cadre stratégique, qui couvrait la période 2014-2020, Bruxelles retient les mises à jour successives de la directive sur les agents cancérigènes et mutagènes au travail, ainsi que les lignes directrices et outils relatifs au Covid-19 (2) mis en place par l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA).