Avec la signature de la convention de financement liée au dispositif Zibac (zone industrielle bas carbone), le grand port maritime de Dunkerque est officiellement entré, lundi 8 avril, dans la phase opérationnelle de son projet de transformation. À l'origine de 20 % des émissions industrielles de CO2 françaises, le site était en effet devenu en janvier 2023 le premier lauréat de cet appel à projets, précisément lancé en février 2022, dans le cadre de France 2030, pour accompagner et financer la décarbonation des sites particulièrement émetteurs.
En parallèle, la zone prévoit d'accueillir de très nombreuses infrastructures : un champ éolien offshore attendu en 2028-2029, deux nouveaux EPR à l'horizon 2035 à Gravelines, un champ photovoltaïque, de la production d'hydrogène bas carbone, mais aussi de gaz verts issus de la méthanisation, des équipements de transport de l'hydrogène, d'autres de liquéfaction, de stockage intermédiaire et de transport du CO2…
La manne financière de Zibac, 27,2 millions d'euros dont 13,6 millions alloués par l'Ademe sous forme de subventions, permettra à Euraénergie et à ses partenaires de réaliser les études d'ingénierie et de faisabilité nécessaires. « L'objectif 2030 n'est crédible que si les projets sont lancés dès maintenant », souligne Henri-Pierre Orsoni, chargé de missions relations industrielles chez Euraénergie. Outre Dunkerque, trois autres ports sont également lauréats de l'appel à projets Zibac : Fos-sur-Mer, le Havre et Nantes-Saint-Nazaire.