Dunkerque, Fos-sur-Mer, Le Havre et, désormais, le port de Nantes-Saint-Nazaire. « Le Grand-Ouest rejoint l'équipe de France des zones industrielles bas carbone (ou Zibac) », résume ainsi Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'Industrie, dans une interview (1) donnée au journal Ouest-France. Cette annonce s'inscrit dans le cadre d'un appel à projets – nom de code « Zibac » – lancé en février 2022 dans le cadre du plan France 2030. L'objectif de ce dispositif est d'accompagner et de financer la décarbonation de sites particulièrement émetteurs de gaz à effet de serre. « Ces zones industrielles bas carbone sont le symbole de ce qu'on souhaite faire : rassembler un écosystème local, élus, université, entreprises autour d'un projet de transformation écologique d'un territoire », indique Roland Lescure.
En tant que lauréat, le port ligérien recevra une aide totale de 4,1 millions d'euros, dont une moitié en provenance de l'État et le reste des collectivités et des industriels locaux. D'après le ministère, les émissions des activités du port de Nantes-Saint-Nazaire représentent environ 8 % des émissions industrielles nationales (pour 21 % pour Dunkerque, par exemple), comptant pour 78 millions de tonnes d'équivalent CO2 en 2021. Pour décarboner son bilan, la zone portuaire mise sur toutes les possibilités : la production d'hydrogène renouvelable en mer avec la société Lhyfe, la reconversion tant attendue de la centrale à charbon de Cordemais, l'une des deux dernières en activité en France, ou encore l'autoconsommation à base de panneaux photovoltaïques.