Après les « Quartiers fertiles », place aux « Quartiers résilients ». Annoncée par le ministre de la Ville et du Logement, Olivier Klein, le 12 septembre dernier, lors des Rencontres de l'Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru), la démarche est désormais lancée. Végétalisation, lutte contre les îlots de chaleur, récupération des eaux usées, chauffage performant, promotion de l'économie circulaire… Afin de s'assurer que les 453 projets du Nouveau Programme national de renouvellement urbain (NPNRU) intègrent bien des dispositifs favorables, d'une part, à la sobriété énergétique, d'autre part, à l'adaptation aux dérèglements climatiques, un dispositif transversal d'accompagnement sera lancé pour l'ensemble des quartiers concernés : catalogue de ressources mobilisables, webinaires thématiques, journée nationale annuelle, etc.
Cette ambition sera, par ailleurs, inscrite dans toutes les lettres d'objectifs des préfets de département pour 2023. En parallèle, une cinquantaine de territoires pilotes, présentant des fragilités territoriales significatives au regard des enjeux climatiques et énergétiques, bénéficieront d'un soutien supplémentaire : ingénierie, animation locale, investissements complémentaires... Une aide financée par une enveloppe de 100 millions d'euros, prise sur les 12 milliards déjà affectés au NPNRU, qui devrait permettre d'innover et d'expérimenter.
Comme le montrent les résultats du baromètre « les Français et la vie dans les quartiers », publié par l'ANRU en septembre 2022, les habitants des quartiers populaires souffrent plus que les autres des changements du climat. Lors de l'épisode caniculaire de cet été, ils étaient 62 % à avoir rencontré des difficultés à trouver un endroit pour bénéficier de fraîcheur, soit 14 % de plus que la moyenne nationale.