D'après l'organisation, la Commission européenne afficherait sa volonté de reprendre la main sur le contrôle de la ressource. Greenpeace affirme s'être procuré une copie d'une lettre remise le 17 avril, par la Commission, aux ambassadeurs permanents des États membres dans laquelle elle rappellerait les engagements qui avaient été pris à Dubrovnik en novembre 2006 et émettrait des recommandations. Selon Greenpeace, il est demandé aux États-membres d'interdire à leurs flottilles de thoniers : d'opérer dans les eaux libyennes (bande des 62 milles depuis la côte), de collaborer avec un bateau libyen lors d'opérations de pêche à l'intérieur ou en dehors des eaux libyennes. Il leur est également demandé de ''n'accepter dans les fermes d'engraissement aucun thon pêché par un bateau libyen, en procédant à un contrôle strict des certificats de traçabilité''.
Ces recommandations vont dans le bon sens : elles tendent à limiter la ruée vers l'or dans les eaux libyennes… Elles arrivent toutefois bien tard, au moment où les bateaux sont déjà sur zone. (..) Tout se passe comme si la Commission jouait la montre tout en voulant sauver la face, commente Stéphan Beaucher, responsable de la campagne Océans de Greenpeace France. Greenpeace demande aux autorités françaises de transposer au plus vite, comme l'ont fait les autorités espagnoles dès le 20 avril, les recommandations contenues dans la lettre de la Direction Générale des Pêches et des Affaires Maritimes de la Commission.
Article publié le 24 avril 2007