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La transition énergétique, une question sociale avant tout

A qui va profiter la transition énergétique ? Quels seront les leviers du changement ? A l'heure où le gaspillage énergétique est une valeur dans la société de consommation, il s'agit de rendre désirable une autre voie, celle de la sobriété.

Energie  |    |  A. Sinaï

"La transition énergétique est une problématique où tout ou presque relève du social : la gouvernance, la maîtrise de l'énergie, la justice sociale, la précarité énergétique, la sûreté, les impacts environnementaux et sociétaux : les choix techniques engagent la société sur le long terme. Les prix et les coûts relèvent du social", exposait Marie-Christine Zelem, Professeur de sociologie à l'université de Toulouse II, lors d'une audition du Conseil national de la transition énergétique, à Paris, le 11 avril. Ainsi l'autonomie et l'indépendance énergétique, la décentralisation, les acteurs des territoires, la gouvernance locale, l'acceptabilité sociale de technologies telles que le nucléaire, sont autant de questions sociales. L'efficacité énergétique renvoie à d'autres sujets que techniques : à qui sont destinés les équipements, pourquoi faire ?

Changer de culture plutôt que de technologie

Quant à la sobriété, elle implique la maîtrise de la demande, la sensibilisation, mais aussi la formation. Il s'agit rien moins que de changer de culture. Or la transition énergétique tend à occulter cette dimension dans la mesure où elle est "secondarisée" par rapport à une approche techno-centrée, top-down, reposant sur la croyance dans la technique, sur des scénarios, sur la technicisation des choix de société, sur la logique du lock-in technique qui s'accompagne d'irréversibilités. "Certains disent que la transition énergétique n'est pas sociale, mais elle invite les usagers à la responsabilisation. Or on a tendance à déléguer à la technique. Mais la transition énergétique est l'occasion de repenser les déplacements et les logiques". La responsabilité des choix techniques n'est-elle pas généralement renvoyée aux usagers, à travers la notion controversée d'acceptabilité sociale et des bonnes pratiques ? Les sociologues ne peuvent qu'intervenir en amont afin de repenser la problématique. "Demandons à toutes les catégories ce qu'elles veulent et ce qu'elles peuvent. Cessons de penser à la place de. Le dire n'est pas le faire. Trop d'info tue l'info. Savoir ne suffit pas à changer ses habitudes. Chassez le naturel, il revient au galop" : voilà de quoi revisiter nos cadres de pensée.

Encourager la sobriété

A qui s'adresse la transition énergétique ? Aux citoyens avant tout, qui sont aussi des usagers, des habitants, des parents. L'humain est pluriel, sans compter les effets de générations, de genres, de diplômes. Or la tendance de la société est de n'envoyer qu'un seul message. Le frein principal aux changements de comportement est l'équation coûts concentrés-bénéfices diffus. A qui va profiter la transition énergétique ? Quels seront les leviers et les dynamiques de changement ? A l'heure où c'est le gaspillage énergétique qui est une valeur dans la société de consommation, il s'agit de rendre désirable une autre voie, celle de la sobriété. Cela passe par un système d'encouragements et de récompenses. "Fondamentalement, la transition énergétique implique une culture moins énergivore. Il ne suffit pas de faire une loi pour que le social obtempère. Le socle, c'est la société de consommation. C'est sur cette base qu'opèrent les routines, les normes, les micro-conflits, les croyances", note Marie-Christine Zelem.

Zoom sur le bâti économe

Exemple, le bâti économe est un projet systémique de type socio-technique, qui associe fabricants, promoteurs, Etat, CSTB, collectivités, associations, banques... Les comportements énergétiques sont complexes, pluriels et incertains. La performance énergétique combine à la fois les acteurs humains et des imaginaires, des dispositifs techniques et des dynamiques sociales, des effets d'influence... Un bâtiment n'est économe que lorsqu'il n'est pas habité, en raison de la technicisation de l'habitat. La question est aussi celle de l'appropriation des systèmes techniques. Faut-il parler de smart grids ou de smart humans ? Qu'en est-il de l'insertion sociale des techniques ? Il faut constater "l'inutilisabilité de la technique", à l'heure où la technicité excède les capacités de compréhension des usagers, qui "perdent la main" sur les machines. Habiter devient compliqué, l'hyper-technicisation de l'habitat est susceptible de causer une forme d'inconfort, voire une sensation de perte de performance. "Le bâtiment économe ne serait-il pas une utopie technicienne, comme la transition énergétique ?", interroge la sociologue Marie-Christine Zélem.

Les modes de vie, déterminants de la transition énergétique

Pour Bruno Maresca, sociologue et directeur de recherche au Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc), la question des modes de vie est centrale dans la transition énergétique. Jusque dans les années 1950, la société française était caractérisée par une faible mobilité, par des relations de proximité et par le maintien des positions sociales. Puis le Plan Marshall a imprimé à la société française les valeurs de la société de consommation et des Trente Glorieuses. A la suite du choc pétrolier de 1973, la question des modes de vie s'est à nouveau posée, plus que la question des technologies. Mais cette réflexion a été laissée de côté. Aujourd'hui, le processus de la transition énergétique est questionné essentiellement d'un point de vue technique. Dans le reste du monde, l'amplification des classes moyennes obéit au moteur de la consommation ostentatoire. "La consommation énergétique est connotée avec plus de croissance et plus de développement. Et la sobriété n'est pas bien connotée, c'est une sorte de révolution comportementale", souligne Bruno Maresca, pour qui "jusqu'à présent, on ne consommait pas de l'énergie, car c'était une abstraction organisée reposant sur des tarifs bas permettant une consommation sans limites". Ainsi les modes de vie déterminent-ils une certaine inertie structurelle, au sein de laquelle émergent des styles de vie tributaires de la structure du système.

L'action publique est-elle en mesure de transformer les modes de vie ? Réponse des sociologues : non, car le mode de vie résulte d'un système productif, voire productiviste. Changer le mode de vie ne résulte pas d'une transformation technologique. Par exemple, le développement numérique n'a pas changé les modes de vie. Il est même un facteur d'augmentation des consommations d'énergie. Alors qu'est-ce qui peut être changé ? Il faudrait "libérer l'innovation sociale dans les territoires", martèlent les sociologues. Se rapprocher des habitants, revenir à des dispositifs de proximité qui permettent de s'approprier la démarche, développer le coaching énergétique, et favoriser les initiatives de collectifs d'habitants désireux de rénover leurs îlots de quartier.

Réactions32 réactions à cet article

Article très riche et plein d'idées !
Effectivement chaque jour on peut hélas constater que le "développement numérique n'a pas changé les modes de vie et est même un facteur d'augmentation des consommations d'énergie"

Toutefois dans cette grande période d'incertitude et d'anxiété que nous connaissons, je pense que mobiliser les personnes sur ces thèmes de la transition énergétique est un pari qui est loin d'être gagné.

Il vaut le coup d'être tenté certes car il présente un coté pédagogique et citoyen mais il faudra aussi des mesures disons plus incitatives (augmentation des prix de toutes les énergies ?)

jms | 16 avril 2013 à 13h12 Signaler un contenu inapproprié

Tous ces gens qui prétendent nous vouloir du bien. Qu'ils nous laissent vivre ! Qu'ils nous lâchent les baskets !

Il n'y a pas de problème de transition énergétique. Il n'y a pas de RCA et les réserves on en découvre tous les jours que Dieu fait.

Laurent Berthod | 16 avril 2013 à 13h54 Signaler un contenu inapproprié

Des réserves il y en a, c'est sûr, mais à quels coûts (financier et environnemental) d'extraction? Quel intérêt à s'obstiner à aller chercher toujours plus loin, toujours plus profondément, des ressources que l'on sait par nature épuisables?
Se pencher sur la question de la transition énergétique, c'est anticiper ce qu'il adviendra tôt ou tard, c'est à dire l'épuisement total des ressources fossiles. Alors certes, M. Berthod, vous ne connaitrez sûrement pas cette période, mais pourquoi nier l'évidence? Qu'entendez-vous par "qu'ils nous laissent vivre"?
La liberté d'agir ne doit pas être entachée d’égoïsme profond et d'absence totale de considération pour les problématiques qui s'imposeront aux générations futures, que ce soit dans 50, 100 ou 200 ans.

AlexG | 16 avril 2013 à 15h41 Signaler un contenu inapproprié

Prévoir pour dans 100 ou 200 ans relève de l'astrologie ou de la cartomancie.

Et vouloir résoudre les problèmes qui se poseront dans 100 ou 200 ans avec les connaissances, les techniques et les moyens d'aujourd'hui est absurde et ne peut germer que dans la tête d'escrolos.

Laurent Berthod | 16 avril 2013 à 17h54 Signaler un contenu inapproprié

Les 100 ou 200 ans de réserves, c'est sans compter sur le développement des pays émergents tels que la Chine et l'Inde qui représentent à eux seuls le tiers de la population mondiale et qui s'appuient très majoritairement sur les ressources fossiles pour leur production d'énergie.
Le "confort" d'une échéance à 100 ou 200 ans se trouve alors fortement réévalué à la baisse.
Ces considérations mises à part, je trouve malheureux de traiter d’escrocs des personnes qui s'intéressent un temps soit peu à des problèmes sociétaux qui se poseront demain (car dans 50 ou 100 ans, excusez-moi mais à l'échelle de l'histoire de l'humanité, c'est demain!) et qui ont le soucis du monde que nous laisseront à nos petits enfants.
Bousculer les gens dans leur petit confort, les amener un minimum à participer à un effort collectif, c'est déjà trop demander...c'est le reflet d'une société égoïste, individualiste et consumériste dont le mot d'ordre est "après moi le déluge". Une belle mentalité...

AlexG | 17 avril 2013 à 11h50 Signaler un contenu inapproprié

Certes prévoir à 100 ans est stupide, mais qui prévoit à 100 ans?.
Par contre refuser de prévoir pour 2014-2015-2020, est-ce intelligent?
Mr LB est vraisemblablement candidat pour partir en fusée avec Mr Allègre vers une planète infinie! Belle escadrille.

Pour ma part, il est plus simple de vivre sur Terre, mais sur quelle planète vivrons nous!

audaces | 17 avril 2013 à 12h09 Signaler un contenu inapproprié

L'enjeu n'est pas de savoir s'il faut prévoir à 100 ans ou à 2 ans (bien qu'on ne soit même pas capable de prévoir à l'horizon 2020), mais bien d'anticiper l'épuisement des ressources avec tout ce que cela peut générer comme conflits, baisse d'activité...
Deux stratégies:
- On attend d'être au pied du mur et en pendant ce temps on fait l'autruche en se disant que tout va bien, qu'il y a encore des réserves et que l'on peut continuer aveuglément à taper dedans comme des sauvages. Et le charbon, le pétrole et l'uranium, y a que ça de vrai!
- On anticipe un tant soit peu en réduisant nos besoins et en développant le mix énergétique et la production décentralisée

AlexG | 17 avril 2013 à 13h53 Signaler un contenu inapproprié

Mr LB est un cimato-sceptique (voir plus...) notoire. Ne perdons pas de temps avec les vieux messieurs totalement out.

ecospam | 17 avril 2013 à 14h22 Signaler un contenu inapproprié

certes!

AlexG | 17 avril 2013 à 15h05 Signaler un contenu inapproprié

plus de 7 milliards déprécie l'homme c'est mathématique..Nous ne sommes pas une espèce en voie de disparition donc classée comme nuisible qu'on le veuille ou non et dans ce cas pas d'autre alternative que de féconder moins, consommer moins!! il faut choisir entre la pauvreté et la misère et philosophique c'est pas pareil!

mandarindor | 17 avril 2013 à 15h23 Signaler un contenu inapproprié

Le monde est fait ainsi, nous sommes en perpétuelle évolution et il faut vivre avec son temps. Cela paraît peut être irréaliste pour certains d'envisager des choses pour 100 ou 200 ans mais les décisions se prennent maintenant, c'est pas lorsque l'on sera pied au mur qu'il faudra réfléchir. Profitons des ressources facilement exploitables et renouvelables et arrêtons de réagir comme des hommes des cavernes

Nicolas Mercadal | 17 avril 2013 à 16h44 Signaler un contenu inapproprié

Depuis des décénnies nous vivons plus ou moins consciemment sous l'idéologie "Dallas" à la gloire du plus cynique ! C'est la morale (?) de notre civilisation de consommation.
Pour réussir une transition énergétique, il faut, soit un très gros choc (une guerre ?,...) , soit un changement de mentalité nous faisant juger préférable une civilisation de contacts interpersonnels, culturels, de "sobriété heureuse" comme le dit Pierre Rhabi.
Le monde a vraiment besoin de poètes nous chantant cette civilisation. Comme le disait Martin Luter King : "vivons comme des frères ou nous mourrons comme des cons !"

Fr. Hubert | 17 avril 2013 à 17h59 Signaler un contenu inapproprié

En matière scientifique, les vieux messieurs "out" seront bientôt plus à la page que les jeunes "in". La sagesse et l'expérience sont plus efficaces pour juger de la vérité que le fougue purement idéologique de la jeunesse.

Laurent Berthod | 17 avril 2013 à 21h10 Signaler un contenu inapproprié

On ne sera pas au pied du mur. D'ici qu'on y soit on aura des solutions dont on ignore tout aujourd'hui. En tout cas ça c'est toujours passé comme ça. C'est ça le génie humain.

Laurent Berthod | 17 avril 2013 à 21h12 Signaler un contenu inapproprié

Notre société actuelle a besoin d'être éduquée sur le plan énergétique. Elle doit comprendre qu'elle peut vivre selon les exigences des temps modernes tout en étant sobre en matière de consommation énergétique.

nono | 17 avril 2013 à 21h50 Signaler un contenu inapproprié

Notre société a besoin d'être éduquée ? Dans cette formule on voit poindre la rééducation (et les camps qui vont avec ?)

Laurent Berthod | 18 avril 2013 à 09h24 Signaler un contenu inapproprié

Est-ce que le génie humain c'est aussi de s'obstiner dans un modèle dont on sait qu'il est amené à péricliter dans les années qui viennent et dont on connait parfaitement les dégâts qu'il produit sur l'environnement et la santé ?

AlexG | 18 avril 2013 à 11h01 Signaler un contenu inapproprié

On doit le constat optimiste que les dégats sont déjà irréversibles. le genie humain déjà en défaut pour 6 Ghumains ( 'Syrie, Iran, Al Qaiad, Venezuela, corruptions, paradis fiscaux) saura t'il rebondir pour 9 Ghumains?

Il y a certainement une solution géniale et moderne pour 3 Ghumains. Que faire du surplus, famine, guerre, fusée pour 6 Ghumain vers une planète nouvelle comme le suggère Allégrement?

Le déni est une sécurité fausse, il faut savoir apprendre à vivre avec de vrais dangers.

adieu.

audaces | 18 avril 2013 à 11h48 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour
Chacun peut penser trés bien et être conscient que nous fonctionnons dans le groupe à l'inverse des intérêts, que ce soit sur le plan énergétique ou écologique, mais au quotidien le système enferme l'individu dans ce système qui l'empêche d'appliquer ce qu'il pense ou ce qu'il exprime de meilleur. Le peuple est donc contraint par ses dirigeants d'attendre d'eux des décisions fermes que la masse ne prend pas ne faisant par corps unique. Mais les élus sont eux aussi des individus quand ils représentent un groupe face à d'autres sur le plan local, régional, national, européen et mondial. Si l'individu oeuvre à son intérêt chaque jour, il en est de même pour les élus qui ne désirent pas ouvrir le dossier sur la table du changement. Les solutions existent pour ne plus consommer ou disons beaucoup moins, comme dans la construction de nos habitats. Un exemple, la RT2012 (réglementation thermique) imposée désormais fait appel à des techniques de calculs et des procédés plus performants de système de chauffage, afin de donner le temps aux industries en place d'adapter les produits commercialement, alors qu'il est déja prévu la RT2020 avec l'approche de la maison passive ou indépendante énergétiquement. La RT2020 permettra de ne plus payer de facture erdf, mais en attendant il faut assumer ce qui reste des choix nucléaires. La société est basée sur des mathématique, pas sur le sage verbe, qui bloque toujours au niveau des actes des changements possibles.

Cordialement

Ekoloman | 18 avril 2013 à 12h07 Signaler un contenu inapproprié

Qu'en savez-vous que ce que vous appelez un modèle périclitera inévitablement dans les années à venir ? Strictement rien. Vous avez une conviction, c'est tout, une croyance, rien de plus.

Laurent Berthod | 18 avril 2013 à 13h35 Signaler un contenu inapproprié

Un modèle énergétique qui ne périclite pas est un modèle basé sur l'utilisation de sources d'énergies renouvelables et non sur des ressources épuisables. Ca semble logique pourtant!...

AlexG | 18 avril 2013 à 15h21 Signaler un contenu inapproprié

Elle ne sont pas appelées à s'épuiser "dans les années qui viennent ". Déjà un sophisme. A quand le suivant ?

Laurent Berthod | 18 avril 2013 à 17h47 Signaler un contenu inapproprié

Nous nous accordons au moins sur un point, elles s'épuisent. Quant à savoir quand, bien malin est celui qui saura le dire. D'où l'urgence à réduire notre consommation d'énergies fossiles et ouvrir le champ aux énergies renouvelables. Il est révolu le temps où les ressources fossiles étaient facilement accessibles, aisément exploitables et peu chères. Envolée des prix du fuel, du gaz, déploiement de techniques toutes plus absurdes sur le plan économique, environnemental et sanitaire pour extraire les matières premières (cf. gaz de schistes par exemple) sont autant d'indicateurs qui devraient conduire nos industriels et nos politiques à réformer les modèles énergétiques que nous connaissons aujourd'hui. Pour moi le paradoxe de l'urgence et de l'immobilisme de nos dirigeants se pose là. Nous devrons inévitablement passer de l'ère de la consommation effrénée à l'ère de l'efficacité énergétique et de la sobriété, passer du lobby pétrolier au lobby renouvelable. Chacun son tour!

AlexG | 19 avril 2013 à 09h13 Signaler un contenu inapproprié

Il n'y a aucune urgence. Il y en a au moins pour cent ans. D'ici là des technologies qu'on imagine pas seront découvertes.

Laurent Berthod | 19 avril 2013 à 09h44 Signaler un contenu inapproprié

100 ans de quoi? charbon? pétrole? Gaz? 100 années à quel rythme de consommation ? Quelles sont vos sources? Cela ne veut rien dire...voilà un autre sophisme. Lorsque l'on sait que la consommation mondiale d'énergie subit une hausse constante et que le pic de production de pétrole a déjà été atteint dans la plupart des pays producteurs (proche et moyen orient compris!) en à peine 50 ans d'exploitation intense, je me demande bien où vous allez chercher vos 100 ans de réserves??
Quant aux technologies de substitution, elles existent déjà, elles demandent simplement du courage et de l'investissement pour être développées à grande échelle.

AlexG | 19 avril 2013 à 10h26 Signaler un contenu inapproprié

A Laurent :

Bonjour,
Je me permettrais tout d'abord de vous citer : "Qu'en savez-vous que ce que vous appelez un modèle périclitera inévitablement dans les années à venir ? Strictement rien. Vous avez une conviction, c'est tout, une croyance, rien de plus."

Puis de vous paraphraser si vous le voulez bien :

Qu'en savez vous que ce vous appelez des "technologies qu'on imagine pas seront découvertes" ? Strictement rien. Vous avez une conviction, c'est tout, une croyance, rien de plus.

Et je me permettrai d'ajouter, que même si les réserves existent ce n'est pas une raison pour les utiliser. C'est ce qu'on doit appeler la sagesse.
Des réserves il y en a, et l'avènement de l'exploitation des hydrates de méthane au fond des océans assurera encore bien une centaine d'année de consommation. Mais à quel prix ?

Le réchauffement climatique est un fait. Ses perturbations se font déjà sentir.
Le "modèle" des énergies fossiles est un non sens aujourd'hui. Il aura eu son importance et sa nécessité dans le passé. Mais plus aujourd'hui. L'Homme doit se tourner vers l'avenir, et l'avenir se passera des énergies fossiles (oui c'est aussi une croyance).

Le premier Génie Humain qui doit poindre est celui de la sobriété et de l'efficacité énergétique. Une sagesse responsable qui reconnaitra l'arrivée de l’obsolescence programmée des énergies fossiles.
L'avenir sera renouvelable, ou l'avenir ne sera pas. (je suis presque sur qu'il n'est plus question de croyance)

Bonne journée

Eolis

Eolis | 19 avril 2013 à 13h47 Signaler un contenu inapproprié

C'est de ma part une conviction, je vous l'accorde plus que volontiers. Cette conviction n'es pas une vérité scientifique, mai elle est étayée par toute l'histoire de l'humanité. L'âge de pierre ne s'est pas terminé par manque de silex mais parce que la métallurgie a été découverte.

Le RCA est un mythe inventé par des onucrates avides de gouvernance mondiale par et pour eux-mêmes.

Il n'y a donc aucune contre-indication pour l'instant à puiser dans les réserves.

Lorsque l’obsolescence des énergies fossiles arrivera ce sera le signe que ce que je dis est arrivé, la découverte d'une source d'énergie plus performante.

L'efficacité énergétique, il y a partout dans le monde des chercheurs et des ingénieurs qui y travaillent.

Cordialement.

Laurent Berthod | 19 avril 2013 à 15h22 Signaler un contenu inapproprié

"Il n'y a donc aucune contre-indication pour l'instant à puiser dans les réserves."

Oh que si qu'il y'en a, à commencer par le dérèglement climatique. Mais là aussi, vous allez nous dire que c'est une invention "d'escrolos"...

AlexG | 20 avril 2013 à 08h54 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour
quand bien même il resterait 2 ou 500 ans de réserves, nous n'aurons pas la possibilté de les utiliser encore longtemps sans conséquences gravissimes sur le climat et donc par exemple sur les milliards de personnes qui vivent près des océans. Il va y avoir très bientôt des réfugiés climatiques. Le débat entre le GIEC et les climatosceptiques est clos, ces derniers n'ont plus aucun argument sérieux.
Le problème est bien de faire changer les mentalités et convaincre que la sobriété c'est mieux que le gaspillage, que ça a du sens.
Une comparaison : pendant des années on a fait peur aux fumeurs avec des descriptions de cancer du poumon etc.. La diminution du tabagisme a été insignifiante. Aujourd'hui on explique que s'y prendre en plusieurs fois pour cesser de fumer n'est pas honteux, que ça permet de vivre mieux, de retrouver l'odorat et le goût, et une haleine qui n'est plus pestilentielle, les résultats sont bien meilleurs. On fait de la pédagogie, tout simplement. La sobriété, ça ne s'impose pas, ça s'enseigne, ça se promeut, ça se valorise, et les arguments sont innombrables.
Les initiatives ne viendront pas des politiques, qui ne sont que suiveurs. Chacun peut faire sa part en réfléchissant à ses modes de consommation, en adhérant à des projets de consommation ou immobiliers responsables etc.
Ce site donne une multiplicité d'informations, c'est à diffuser pour la qualité des articles et la possibilté de se forger une argumentation dans nos contacts sociaux

degolarson | 20 avril 2013 à 13h45 Signaler un contenu inapproprié

Mr Laurent Berthod, vous intervenez trop souvent sur ces forums, sortez vous aérer !
Que protéger vous ? Vos intérêts ? Votre environnement ? Vivez vous sur une ile déserte ?
Renseignez vous avant de parler de rien, de découvertes merveilleuses, de techniques insoupçonnées.
Je prendrais juste un exemple pour illustrer la sottise de vos propos sur la prétendue sagesse humaine et la découverte d'une autre énergie remplaçant celle devenue obsolète.
La fin de la civilisation humaine sur l'ile de Pâques est probablement du à la disparition de la ressource énergétique de base, le bois destiné à faire éclater la pierre permettant la taille des énormes statues rituelles alignées sur les falaises. Plus de bois, plus de vie ! Le caillou est devenu pelé, inculte et inhospitalier.
Votre raisonnement, "profitons maintenant et allons au bout des énergies fossiles", proche de la croyance aveugle conduit notre monde fini vers une seule issue : l'impasse.
Il est désormais certains que l'on ne peut consommer l'ensemble des réserves d'énergies fossiles au rythme actuel sans provoquer un emballement irréversible du climat terrestre.
Il est désormais prouvé que l'élévation de la température est effectif et que le pire est à venir même si l'on fait des efforts notables dès aujourd'hui, par effet d'inertie de la sphère terrestre.
Vieux ou jeune Mr Berthold tel n'est pas le problème, riche ou pauvre non plus, La transition, c'est maintenant. Après, plus tard, n'ont pas d'avenir.

marinot | 21 avril 2013 à 16h23 Signaler un contenu inapproprié

bonjour
étant donné le ton polémique et les attaques personnelles que j'observe sur cet article et d'autres en particulier sur les questions d'énergie, je souhaite qu'une modération s'exerce et qu'il soit rappelé aux contributeurs que seule la relation de faits avérés permet d'avancer dans la discussion, à l'exclusion de citations infondées, de remarques et de jugements sur les personnes. Merci

degolarson | 22 avril 2013 à 11h26 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Mr Laurent Berthod, je vous propose la lecture de l'article suivant sur ce même site que vous affectionnez tant.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/ressources-naturelles-decouplage-AEE-PNUE-economie-circulaire-21927.php4#xtor=ES-6

Daniel JAGLINE | 16 juin 2014 à 10h42 Signaler un contenu inapproprié

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