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Aires marines protégées : un tiers seulement est efficace, selon une étude scientifique

Biodiversité  |    |  M. Scharff

Seulement un tiers des plus grandes aires marines protégées (AMP) est efficace pour protéger la biodiversité, ce qui représente 2,6 % de la surface totale des océans. C'est le constat dressé par une équipe internationale de chercheurs, dont un chercheur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), dans une étude (1) publiée le 9 mai 2024 dans la revue scientifique Conservation Letters. Une proportion obtenue en analysant les cent plus grandes AMP du monde, soit 90 % des zones marines protégées à l'échelle mondiale. Les scientifiques ont également mis en évidence qu'un autre tiers de cette superficie autorise des activités industrielles « hautement destructrices », telle que la pêche à grande échelle. Le reste des AMP sont soit dépourvues de réglementation et de gestion, soit faiblement protégées. Des chiffres alarmants, alors qu'en décembre 2022 lors de la COP 15, la communauté internationale s'est fixée comme but de protéger 30 % des terres et des mers d'ici 2030 (objectif « 30x30 »).

L'étude souligne également que onze pays, dont la France, instaurent une part importante de leurs AMP dans des zones reculées et des territoires d'outre-mer, « au détriment d'habitats et d'espèces importantes localisées dans les régions de l'océan déjà fortement touchées par les activités humaines », alerte le CNRS dans son communiqué. La France, qui possède le deuxième domaine maritime au monde en termes de superficie, fait figure de mauvais élève. « [Elle] ne compte que 1,6 % de ses eaux sous un régime de protection intégrale ou haute », précise Joachim Claudet, chercheur au CNRS et coauteur de l'étude, dans un article du Monde.

Pour les scientifiques, ces résultats suggèrent que les méthodes actuelles d'évaluation et de suivi surestiment la quantité au détriment de la qualité de la protection fournie par les AMP. Pour améliorer cette protection, ils proposent de ne plus prendre en compte dans l'objectif « 30x30 » les AMP dont le niveau de protection est inconnu ou insuffisant. Ils préconisent également une meilleure répartition des AMP, afin de les étendre sur l'ensemble des écosystèmes marins. Enfin, ils plaident en faveur de la ratification du traité international de protection de la haute mer (dit BBNJ, pour Biodiversity Beyond National Juridiction, en anglais) en y incluant seulement les AMP offrant un niveau de protection élevé.

1. Consulter l'étude
https://doi.org/10.1111/conl.13020 open_in_new

Réactions2 réactions à cet article

bonjour,
le désastre est arrivé avec les chaluts et pêches arrière , suffit de refuser en criée tout poisson provenant d'un pêche arrière et n'autorisant que les pêches côté, et vous verrez revenir des marées dignes des années 50.
quand au pélagiques, genre mostelle merlan bleu faut en interdire la vente.
il faut imaginer que certains poissons ont 50 ans et ne se repeupleront jamais,!
c'est plus de la pêche mais du braconnage, lol!
(de la part d'un croix de viot et ancien poissonnier)

pemmore | 13 mai 2024 à 11h12 Signaler un contenu inapproprié

Vite, un discours lénifiant, mensonger et pitoyable comme sait si bien les faire le secrétaire d’État à la Mer et à la Biodiversité M. Berville pour nous affirmer que la France est championne du monde en matière de protection forte des océans, que le Soleil se lève le matin à l'ouest et que M. Macron constitue le centre de l'Univers !

Pégase | 15 mai 2024 à 09h38 Signaler un contenu inapproprié

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