Le 25 octobre, près de 120 revues scientifiques et médicales – telles que le
British Medical Journal, le
Journal of the American Medical Association ou encore
The Lancet – ont conjointement publié une
lettre s’adressant à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La pollution de l’air et de l’eau, le déclin des ressources halieutiques et d’autres ressources alimentaires, la hausse des températures, les zoonoses résultant d’une proximité croissante entre l’être humain et les espèces sauvages ou encore l’écoanxiété : tous ces phénomènes participent à cette
« urgence sanitaire mondiale » sur laquelle alertent les chercheurs et leurs éditeurs. Selon eux, cette
« crise planétaire » remplit les conditions pour être officiellement qualifiée
« d’urgence de santé publique de portée internationale » à la mesure de la pandémie de Covid-19 : elle est
« sérieuse, soudaine, inhabituelle ou inattendue »,
« dépasse les frontières » et
« nécessite une action internationale immédiate ». Les signataires incitent donc l’OMS à se prononcer en ce sens d’ici à sa prochaine assemblée générale, qui se tiendra à Genève entre le 27 mai et le 1
er juin 2024.