Mieux définir l'électrohypersensibilité pour qu'elle soit mieux prise en compte dans la recherche scientifique et la pratique médicale : c'est l'objectif de l'étude socio-médicale (1) que lance l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Pour cela, l'agence va mener des entretiens auprès de personnes électrohypersensibles dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), « notamment de celles qui ont choisi de s'éloigner, voire de s'isoler des sources d'exposition potentielles », précise l'Anses. Ces échanges seront menés au domicile des personnes volontaires par un sociologue, puis un épidémiologiste et, enfin, un médecin d'un centre régional de pathologies professionnelles et environnementales, unité d'un centre hospitalier des secteurs géographiques concernés par l'étude (possibilité d'accueil dans un tiers-lieu).
Les secteurs d'enquête visés sont le Rhône (69), la Loire (42) et une partie des départements de l'Ain (01), de l'Isère (38), de la Drôme (26), de l'Ardèche (07), de la Haute-Loire (43) et du Puy-de-Dôme (63).
Le lancement de cet appel à volontaires (2) en région Aura est en réalité la seconde phase de l'étude. La première, qui incluait une étude de faisabilité, avait été organisée en Bretagne de 2017 à 2019. Elle avait permis de valider la pertinence scientifique de l'approche.
« Si on peut regretter que cette étude ait mis plus de dix ans à voir le jour, on ne peut que se réjouir que l'Agence sanitaire française se soit finalement saisie d'une démarche d'une telle ampleur (150 à 180 volontaires doivent être inclus), qui fera de la France un pays pionnier en la matière », a réagi l'association Priartem.