C'est dans ce contexte, que vont être créer de nouvelles unités de traitement et de collecte des déchets. Le projet, initié en 1995 et qui verra le jour en 2007, comprendra un Centre de Valorisation Organique (CVO), un centre de tri et une station de transfert des déchets incinérables.
C'est à Sequedin/Loos que le site sera installé. Ce choix a fait l'objet d'une réflexion poussée qui a intégré très vite la multimodalité, critère inscrit dans le Plan Départemental d'Elimination des Déchets Ménagers du Nord adopté en novembre 2001.
Cette démarche s'est concrétisée, en concertation avec les Voies Navigables de France, par le choix du site de Sequedin/Loos situé au bord du canal de la Deûle. En effet, ce site bénéficie d'une localisation géographique intéressante au regard de la nécessaire optimisation des distances parcourues par les véhicules de collecte.
Cette caractéristique est également à l'origine de l'implantation du centre de transfert des déchets par voie d'eau. L'objectif étant de regrouper les déchets résiduels incinérables collectés dans le sud de la Communauté Urbaine et de les acheminer par péniche vers l'incinérateur au nord de la Métropole. Inversement, les déchets organiques collectés dans la le nord parcouront le trajet inverse en péniche pour rejoindre de CVO. Cette station de transfert regroupera 260.000 tonnes par an de déchets destinés à l'incinération.
Le Centre de valorisation Organique sera le plus important de ce type en Europe, et aura pour objectif de valoriser en biogaz et compost près de 108.000 tonnes de bio-déchets par an. Il accueillera les déchets de marchés produits par les marchés municipaux, les déchets de restaurant produits par les centres de restauration collective tels que les cantines scolaires, les cantines des centres d'accueil des personnes âgées, les déchets de cuisine et de jardin collectés en porte-à-porte et les déchets verts collectés en déchetteries. Dès sa mise en service en 2007, le compost sera valorisé en grandes cultures sur des terrains proches du territoire de Lille Métropole alors que le biogaz sera valorisé en méthane carburant et alimentera le dépôt de bus qui sera construit à proximité de l'installation (production équivalente à 4,5 millions de litres de gasoil). A terme, 65% des bus du parc circuleront grâce au biogaz produit par le CVO.
Le centre de tri recevra quant à lui, les déchets issus de la collecte sélective de verre, de papiers-cartons, de métaux et de plastique qui représentent 45.000 t/an.
Ce projet permettra à la Communauté Urbaine de Lille de se conformer à la législation nationale transposée de la réglementation de l'UE, interdisant la mise en décharge de déchets municipaux non traités.
La Banque Européenne d'Investissement vient de déclarer son soutien à la Communauté Urbaine de Lille dans la réalisation d'un tel équipement, en lui accordant un prêt de 50 M€. Signé le 14 novembre 2005 par messieurs Pierre Mauroy, Président de Lille Métropole Communauté urbaine et Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la BEI, ce prêt permettra de financer principalement le CVO dont le coût global atteint 72 M€.
La BEI est déjà intervenue à plusieurs reprises dans la région Nord-Pas-de-Calais et entre autre, en faveur de la réalisation du centre de valorisation énergétique de déchets de la Communauté urbaine de Lille à Halluin.
Ces financements s'inscrivent dans l'objectif de protection et d'amélioration de l'environnement, auquel la BEI consacre un tiers de ses prêts au sein de l'Union à 25, ce qui a représenté au cours des cinq dernières années près de 47 milliards d'euros, dont 3,7 milliards en France.
Dans ce cadre, la BEI a accordé 7,7 milliards d'euros au soutien de projets dans l'UE visant à améliorer la gestion et le traitement des déchets, la dépollution de sites et la qualité de l'eau. En France, la BEI a accompagné les projets de gestion des eaux et/ou de traitement des déchets des agglomérations de Belfort, Cergy-Pontoise, Chartres, Lille, Lyon, Melun, Nancy, Nantes, St Germain-en-Laye.