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Abeilles : Syngenta et Bayer contestent devant la justice la suspension européenne des néonicotinoïdes

Selon l'AFP, les groupes chimiques suisse Syngenta et allemand Bayer ont contesté devant la Cour de justice de l'Union européenne la décision de Bruxelles de restreindre pendant deux ans, à compter du 1er décembre 2013, l'utilisation du thiaméthoxame, ainsi que de deux autres pesticides néonicotinoïdes (la clothianidine et l'imidaclopride) suspectés d'être nocifs pour les abeilles.

Fin mai, la Commission européenne avait confirmé sa décision de restreindre l'utilisation des trois pesticides de la famille des néonicotinoides, commercialisés par les groupes Bayer et Syngenta, pour le traitement des semences, l'application au sol (en granulés) et le traitement foliaire des végétaux qui attirent les abeilles, y compris les céréales, à l'exception des céréales d'hiver. Bruxelles avait fait cette proposition aux Etats membres à la suite de trois avis de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) soulignant des risques sanitaires importants pour les abeilles.

Bayer CropScience, la division d'agrochimie du groupe, "a déposé plainte mi-août", a déclaré un de ses porte-paroles mardi 27 août à l'AFP. Syngenta a également annoncé ce mardi qu'il allait contester cette décision auprès de la Cour de justice de l'UE.

Les deux pesticides de Bayer à base de clothianidine et d'imidaclopride sont sur le marché depuis plusieurs années et ont reçu une autorisation de commercialisation, souligne Bayer qui dit "attendre de la clarté" de cette plainte, actuellement examinée.

"Nous aurions préféré ne pas intenter une action en justice mais nous n'avons pas le choix étant donné que nous sommes persuadés que la Commission a établi à tort un lien entre le thiaméthoxame [matière active du Cruiser, ndlr] et le déclin de la santé des abeilles", a pour sa part indiqué le directeur opérationnel du groupe suisse Syngenta, John Atkin, dans un communiqué. "La Commission a pris sa décision sur la base d'un processus défectueux, d'une évaluation inadéquate et incomplète de l'Autorité européenne de sécurité des aliments et sans le soutien de tous les Etats membres de l'UE (...). En suspendant le produit, la Commission a enfreint la législation européenne sur les pesticides et a indûment appliqué le principe de précaution", ajoute-t-il.

Les Etats membres doivent retirer ou modifier les autorisations existantes pour se conformer aux restrictions de l'UE d'ici au 30 septembre. L'utilisation des stocks existants pourra être autorisée jusqu'au 30 novembre au plus tard.

Réactions10 réactions à cet article

Une bonne nouvelle. Une occasion donnée à la justice de faire triompher la vérité.

Laurent Berthod | 28 août 2013 à 10h00 Signaler un contenu inapproprié

Une bonne nouvelle pour qui ?
Pour les apiculteurs qui mettent la clé sous la porte après la destruction de leur cheptel ?
Pour les agriculteurs qui meurent des effets des pesticides ?
Pour les citoyens soucieux de la biodiversité, de la qualité de leur nourriture et de l'état de la planète qu'ils laisseront aux générations à venir ?
Non, bien sûr.
Il s'agit d'une nouvelle manifestation des pratiques des groupes industriels prêts à tout saccager pour faire toujours plus d'argent, au détriment de tous.
Cette nouvelle ne réjouira donc que ces lobbies sans scrupules... ainsi que, visiblement, un blogueur insignifiant qui se définit lui-même comme "con et réac".
Pourvu que la justice fasse objectivement son travail sans céder aux pressions des puissants malveillants...

Antoine | 28 août 2013 à 11h02 Signaler un contenu inapproprié

Quelle manifestation d'hystérie, d'intolérance et de mépris.

«Le Gaucho, ce n’est pas beau. Le Regent, c’est méchant. Et le Cruiser, c’est l’enfer… Certes, mais après ? », s’amuse à dire Joël Schiro le président du Syndicat des producteurs de miel de France. « Moi, je parle plutôt d’une catastrophe écologique globale dont on ne connaît pas le processus. Car les abeilles disparaissent également dans les montagnes éloignées des zones agricoles polluées ».

C'est dans le Dauphiné sous le titre : « Les abeilles battent de l’aile ».

« Car les pesticides empoisonneurs de butineuses n'expliquent pas tout. «Le phénomène d'effondrement est mondial et ne concerne pas que les zones cultivées, mais la montagne et les garrigues aussi» précise Joël Schiro. »

C'est dans la Dépêche sous le titre : « Disparition des abeilles : l'heure des décisions ».

Le SPMF a aussi dénoncé « Une ambiance catastrophique faite de manipulations diverses, d'informations tronquées, partielles ou dissimulées, d’agressivité, de défiance, de perte du bon sens le plus élémentaire et/ou d’un minimum d’honnêteté intellectuelle. »

C'est sur Apiservices.

Cela résume l'expérience des professionnels de l'apiculture, d'un syndicat attaché à la défense de l'apiculture et non à la promotion des thèses escrologistes et altermondialistes.

Et le contexte des actions, parfaitement justifiées, de Bayer et Syngenta.

Wackes Seppi | 28 août 2013 à 12h04 Signaler un contenu inapproprié

Pour compléter sur les abeilles, il y a « un blogueur insignifiant qui se définit lui-même comme "con et réac" » qui a produit une superbe analyse sous le titre « Démagogie anti-pesticide ».

Wackes Seppi | 28 août 2013 à 12h41 Signaler un contenu inapproprié

« Pour les agriculteurs qui meurent des effets des pesticides ? »

C'est une mauvaise et une bonne question.

Mauvaise parce qu'il faudrait justifier l'affirmation que des agriculteurs meurent des effets des pesticides. Il y en a, certes, mais combien ? Et combien pour lesquels on a une bonne connaissance du lien entre « les pesticides » et le décès ? Et entre des « pesticides » correctement utilisés et le décès (désolé, mais des viticulteurs rentrant tout verts d'une séance de bouillie bordelaise, j'en ai vu, tout comme des agents municipaux désherbant en tongs). Les analyses – notamment AGRICAN en France montrent que les agriculteurs sont en meilleure santé que le reste de la population (je résume).

Bonne parce qu'il faut faire l'analyse des conséquences des folles décisions démagogiques de la Commission (à qui les États membres ont « refilé le bébé »). Vous êtes-vous interrogé sur les risques relatifs des néonicotinoïdes utilisés en enrobage des semences (dont l'usage est maintenant suspendu) et des pesticides de substitution ? Non ! Vous avez récité la vulgate !

« Pour les citoyens soucieux de la biodiversité... » ?

Vous êtes-vous interrogé sur les conséquences de l'utilisation d'insecticides « alternatifs » (en fait les solutions ne sont pas géniales) en traitement du sol ou en applications foliaires ? Non ! Vous avez récité la vulgate.

Wackes Seppi | 28 août 2013 à 12h48 Signaler un contenu inapproprié

Cher Wakes Seppi, merci de ce rappel, j'avais oublié que j'avais écrit cet excellent article !

Laurent Berthod | 28 août 2013 à 14h00 Signaler un contenu inapproprié

« ...groupes industriels prêts à tout saccager pour faire toujours plus d'argent, au détriment de tous » ? « ces lobbies sans scrupules... » ?

Quelles manifestations de haine contre le système économique ! Le degré zéro de la rationalité.

Depuis que ces groupes industriels et ces lobbies sont actifs, et que l'altermonde les accuse de toutes les vilenies, il devrait ne plus rien rester... D'ailleurs, l'objectif de ces groupes est vraiment de pourrir la vie de leurs clients, voire de les occire... C'est pour cela qu'ils produisent aussi pour la santé publique, la lutte contre les parasites domestiques, etc.

« Pourvu que la justice fasse objectivement son travail sans céder aux pressions des puissants malveillants... » ?

C'est insinuer que la justice cède aux pressions et que ce n'est plus la justice.

Franchement rien ne nous aura été épargné.

Wackes Seppi | 28 août 2013 à 14h17 Signaler un contenu inapproprié

les pesticides provoquent des cancers chez les agriculteurs mais sont totalement inoffensifs pour les abeilles, Wackes Seppi et mr Berthod devraient faire part de leurs avis éclairés sur le sujet à Mr Lafforgue( voir article plus haut), à moins que ce ne soit encore une fois, que des élucubrations des vilains "escrologistes", je ne suis pas sur qu'il soit d'accord avec eux!

lio | 29 août 2013 à 14h47 Signaler un contenu inapproprié

M. Lafforgue est avocat. Il est payé pour défendre les thèses de ses clients, fussent-elles aventureuses, infondées, voire stupides. Les avis éclairés de WL ou de LB, il s'en tape ! Et il n'est pas un simple bavard ; c'est aussi un activiste.

M. Lafforgue est avocat de Phyto-Victimes, une succursale de Générations Futures dont le fond de commerce consiste à affirmer que tout cancer chez un agriculteur qui s'adresse à eux a pour cause l'emploi de pesticides et plus particulièrement le benzène (prétendument) contenu dans les pesticides. Pourquoi le benzène ? Parce qu'il permet de faire tomber le cas dans la catégorie des maladies professionnelles.

Lisez bien « Pesticides et cancer d'un agriculteur : l'Etat se pourvoit en cassation », le billet auquel vous avez fait référence : « Exposé pendant plus de vingt ans à des produits phytosanitaires contenant du benzène, Dominique Marchal, céréalier en Meurthe-et-Moselle, avait développé en 2002 un syndrome myéloprolifératif... »

Si on prend les thèses de M. Lafforgue à la lettre, le problème, ce n'est pas les « pesticides » (lesquels, du reste ?), mais le benzène. Thèses parfaitement ridicules à double titre. D'une part, il faudra démontrer que les pesticides (lesquels ?) contiennent effectivement du benzène, et ce, à des doses posant problème. D'autre part, il existe bien d'autres produits qui en contiennent, ou en contenaient à des doses bien plus importantes, l'essence en particulier.

Wackes Seppi | 29 août 2013 à 16h09 Signaler un contenu inapproprié

Sans compter le benzène respiré largement dans les ateliers de mécanique automobile et agricole, dont ceux des agriculteurs.

J'ajoute que le benzène étant très volatile, si un insecticide en contenait, la période où les abeilles venant butiner y seraient exposées serait très brève.

Enfin on ne voit pas comment les néonicotinoïdes utilisés pour le traitement des semences pourraient empoisonner les abeilles avec du benzène puisqu'ils ne sont pas épandus sur la plante et qu'ils sont censés avoir un effet sur les abeilles par le nectar des fleurs dans lequel ils sont présents en quantité infinitésimale.

Conclusion : amalgamer cancer chez l'homme induit par le benzène et nocivité pour les abeillesdes deux produits Syngenta et Bayer dont il est question ici, relève du degré zéro de la culture scientifique et du grand n'importe quoi idéologique habituel des écolos environnementeurs.

Laurent Berthod | 29 août 2013 à 18h59 Signaler un contenu inapproprié

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