« Cette journée du 14 décembre marque la fin de la phase de diagnostic et le début de la présentation des solutions pour adapter la France au dérèglement climatique. » Ces mots du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, ont été prononcés en ouverture d'un colloque, organisé ce jeudi par Météo-France et le journal Le Monde, et font référence au futur Plan national d'adaptation au changement climatique (Pnacc 3).
Ce dernier, confié à trois groupes de travail en juillet dernier, était en gestation silencieuse depuis le mois de février, lorsque le ministre a défini l'hypothèse « unique et réaliste » (la Trajectoire de référence pour l'adaptation au changement climatique, ou Tracc) sur laquelle il allait se baser : une augmentation de la température hexagonale de + 4°C par rapport aux moyennes historiques à l'horizon 2100. Son élaboration devait initialement aboutir « à l'automne », ou du moins « avant la fin de l'année ». Christophe Béchu s'est finalement engagé à en présenter le résultat « à la mi-janvier ».
Le ministre en a néanmoins déjà dressé les contours. Ce troisième Pnacc s'appuiera « sur une stratégie en quatre axes : protéger les Français, pour poursuivre leurs activités face au réchauffement ; adapter nos territoires, pour garantir la continuité des infrastructures et des services ; assurer la résilience économique et préserver les milieux naturels et culturels ». Sa mise en œuvre s'organisera autour de « cinquante mesures ». Christophe Béchu en a détaillé l'une d'entre elles à titre d'exemple : l'intégration du modèle de la Tracc à la « totalité des outils et plateformes de Météo-France à destination des professionnels et du grand public », notamment pour « homogénéiser les plans climat-air-énergie territoriaux (PCAET) ».