« Si rien ne change, les infections dues à des agents infectieux résistants (1) pourraient redevenir en 2050 une des premières causes de mortalité dans le monde, en provoquant jusqu'à 10 millions de morts », rappelle le Gouvernement dans sa proposition de la nouvelle
Le bilan (3) publié en 2022 est mitigé et souligne les manques qu'il reste à combler pour parvenir à l'indispensable approche « One Health » (une seule santé). Même si les premiers pas ont été réalisés. Par exemple, le lancement du méta-réseau Promise, qui regroupe des professionnels des trois secteurs, ainsi que la plateforme ABR-Omics, qui vise à mettre en commun les données (souches bactériennes antibiorésistantes) des trois secteurs.
La nouvelle feuille de route interministérielle se décline en cinq volets et 17 objectifs, dans le but de structurer les ressources existantes pour amplifier la prise en compte « One Health ». Un premier volet vise à engager dans cette démarche chacun des acteurs (formation et diffusion des bonnes pratiques). Un second axe souhaite appuyer la recherche pour mieux comprendre les mécanismes. « La feuille de route s'appuie sur l'état des lieux réalisé par l'Anses sur "antibiorésistance et environnement", publié en 2020, qui pointait un ensemble de besoins de recherche, a précisé le Gouvernement. Il s'agit notamment d'étudier comment les facteurs environnementaux généraux (le changement climatique et les pollutions liées à l'activité anthropique notamment) influencent la propagation et l'adaptation des vecteurs de la résistance. »
La feuille de route souhaite renforcer dans un troisième volet la coordination des outils de surveillance intégrée. À travers les deux derniers axes, elle cherchera également à préserver l'arsenal des produits existants et à constituer une force motrice en Europe et à l'international.