La période de confinement ne sera pas sans effet sur la gestion des parcs et jardins de la Ville de Paris. Ceux-ci sont encore fermés et l'association Respire vient d'ailleurs de déposer un référé-liberté devant le Conseil d'État demandant la réouverture des parcs et jardins en zone rouge. Un recours auquel le maire-adjoint de Paris, Christophe Najdovski, apporte son « plein soutien ».
Avant cette réouverture, la municipalité parisienne annonce un renforcement de la gestion écologique de ses espaces verts, après avoir effectué un diagnostic biodiversité de l'impact du confinement sur la faune et la flore. Ce diagnostic a permis d'identifier des espaces qui ont bénéficié de la fermeture au public : lieux de nidification, développement de la flore et de micro-habitats favorables aux insectes, etc.
Les nouveautés annoncées par la ville ? La tonte tardive de certaines pelouses et la préservation des lisières autour des boisements afin de « permettre aux insectes pollinisateurs de trouver pollen et nectar en quantité ». Mais aussi l'absence de taille dans les sous-bois et la conservation des feuilles et branchages tombés au sol dans ces espaces « propices aux vers de terre ». La municipalité annonce aussi de nouvelles règles pour l'entretien des arbres et arbustes : maintien des plantes grimpantes, taille après floraison, tonte tardive au pied des arbres.
Elle entend aussi donner leur place aux plantes sauvages à divers endroits où elles étaient, jusque-là, bannies : interstices des éléments bâtis, murs, clôtures et allées des parcs et jardins. Sans oublier la végétalisation des mares, lacs et autres zones humides. « Lorsque les parcs rouvriront, les Parisiens pourront ainsi découvrir toute une biodiversité bien réelle mais dont ils ne soupçonnaient pas la présence », vante la municipalité, qui inscrit ces actions dans la continuité de son plan biodiversité adopté en 2018. Un plan qui fixait notamment comme objectif 100 hectares de toits et murs végétalisés, 20 000 arbres plantés et 30 hectares de nouveaux espaces verts d'ici… 2020.