« Les entreprises, par leur modèle économique, sont une des causes de l'érosion de la biodiversité. Elles peuvent devenir une solution », espère Jérôme Cohen, fondateur d'Engage. Mercredi 26 février, l'association a lancé son « défi biodiversité » en présence du biologiste Gilles Bœuf. Une quarantaine d'entrepreneurs avaient fait le déplacement pour la cérémonie de lancement de cet appel à projets.
L'objectif du « défi » : convertir dix entreprises moyennes en « pionnières de la biodiversité », selon Jérôme Cohen. Pendant dix mois, la communauté Engage accompagnera ces entreprises d'au moins 500 salariés, et les aidera à faire émerger des projets ayant un impact positif sur la biodiversité. Grâce à ce défi, Engage souhaite également sensibiliser les salariés aux menaces graves qui pèsent sur le vivant, afin qu'ils puissent mieux le défendre.
Une réponse à l'effondrement de la biodiversité
En guise de préambule, le biologiste Gilles Bœuf a rappelé aux entrepreneurs présents à quel point la protection de la biodiversité était essentielle à la survie de notre espèce, et qu'il était donc crucial que les entreprises fassent passer le vivant avant leurs profits. « Chaque fois qu'on agresse la biodiversité, on s'agresse nous-mêmes. L'enjeu du défi, c'est de ne plus détruire le vivant, voire de le régénérer », a-t-il conclu.
Afin de mener à bien leurs projets, les dix entreprises sélectionnées pourront bénéficier de l'accompagnement de la communauté Engage et de ses partenaires (l'Office Français pour la Biodiversité, Onepoint, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme…). Engage a également prévu d'organiser des ateliers, des conférences et des formations tout au long de l'année 2020. Entrepreneurs et salariés pourront ainsi acquérir des connaissances sur des sujets comme la permaéconomie et le biomimétisme, en parallèle de la construction de leurs projets respectifs.
Réunir des acteurs hétérogènes
Jérôme Cohen souhaite réunir une palette d'entreprises très différentes. « Nous ne voulons pas nous limiter à un seul secteur, nous voulons apprendre avec elles », précise-t-il. « Toutes les entreprises peuvent candidater, indépendamment de leur niveau d'engagement ou de leur avancée en matière de protection de la biodiversité. »